«Une vérité qui dérange»
Citée dans une carte blanche rédigée par quinze scientifiques soulignant la nécessité de l’expérimentation animale, l’ASBL S.E.A. (Suppression des expériences sur l’animal) répond à ses détracteurs
![Image=d-20170704-3FN61R_high[1]](/sites/default/files/dpistyles_v2/ls_16_9_856w/2019/07/11/node_235948/26728809/public/2019/07/11/B9720233447Z.1_20190711121314_000+GEKE1U12H.1-0.jpg?itok=VtlKJqfm1562840002)
Le résultat des élections en Belgique, et plus largement dans l'Union européenne, a mis en avant l'importance que le citoyen accorde au statut de l'animal dans la société. Les prises de position de certains candidats écologistes, opposés à l’étourdissement lors de l’abattage rituel, ont fait scandale auprès des amis des animaux. Un nouveau parti DierAnimal s'est présenté sur les listes fédérales et régionales et a obtenu un siège à Bruxelles.
La condition animale est devenue une véritable préoccupation citoyenne. Partout en Europe, des personnes descendent dans la rue pour dénoncer les faits de maltraitance animale dans les élevages industriels, dans les abattoirs, dans les laboratoires.
La recherche animale est en crise aujourd’hui. Les chercheurs utilisant des animaux voudront bien essayer de nous faire croire qu’ils sont victimes de « harcèlement » de la part des associations de protection animale, mais c’est loin d’être la vraie raison pour laquelle ces chercheurs se sentent tellement mal à l’aise.
Un grand malaise
En fait, l’expérimentation animale suscite un des plus grands malaises dans l’opinion publique (68% des citoyens européens seraient opposés à la recherche utilisant des animaux pour mieux comprendre le fonctionnement du vivant, selon un des plus grands sondages à ce propos commandé par la Commission européenne ; ce chiffre atteint quasiment 100% quand il s’agit en particulier de l’utilisation de primates ).
L'association S.E.A se fait le porte-parole des citoyens de toute catégorie sociale et de tout âge qui prennent la défense des animaux et s'insurgent contre les souffrances qui leur sont infligées.
Mais c'est bien sûr par voie légale que nous souhaitons agir. Nous souhaiterions qu'un réel débat soit organisé au niveau fédéral.
La création d’une commission d’enquête parlementaire sur la question de la validité du modèle animal serait une première étape vers plus de transparence.
Des résistances liées à une transition
Le but de cette enquête serait de rassembler des experts scientifiques des deux côtés pour débattre de ce sujet de façon approfondie. Les conclusions de cette enquête devraient aboutir à des recommandations pour faire évoluer les lois qui exigent encore la pratique d’essais sur des animaux. Que certains expérimentateurs sur animaux essaient de faire passer S.E.A. pour un groupe radical au discours pamphlétaire nous semble absurde. Bien sûr, nous prenons la défense des animaux qui souffrent derrière les murs des laboratoires, bien sûr, mais nous nous appuyons pour cela sur la législation européenne qui recommande l'utilisation des alternatives.
Nous le savons, toute période de transition et d'innovation donne lieu à des résistances. Comme le dit Florence Burgat, philosophe et directrice de recherche à l'INRA, à propos d'une tribune en faveur de l'expérimentation animale cosignée par 400 chercheurs : « Comme toute période transitoire, celle-ci sera marquée par des conflits et des manœuvres de diversion. Outre que toute méthode nouvelle a du mal à s’imposer par rapport à celles qui sont pratiquées depuis longtemps, que l’on maîtrise et que l’on s’est employé à sophistiquer, le processus de substitution se heurtera à la réglementation en ce qui concerne les tests et les expertises (changer de réglementation demande du temps), mais aussi, comme le montre la tribune, à l’hostilité (...). »
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Je me souviens lors d'un débat télévisé avoir demandé à M Vandeput s'il portait sur lui une carte mentionnant que, quoi qu'il arrive, il renoncerait à tout traitement médical dérivé d'une expérimentation sur l'animal. Il répondit que non, qu'il ne voulait pas que toute cette souffrance animale "aurait été pour rien". Nous y sommes. On peut donc à loisir crtitiquer la médecine scientifique tant qu'on pense ne pas en avoir besoin.