Ebola en Guinée: une tragédie ne s’oublie pas si facilement
Trois années se sont écoulées et, à première vue, tout semble revenu à la normale. Mais à y regarder de plus près, certains signes révèlent que le système de santé reste extrêmement vulnérable.
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La carte de visite annonce : « Mr. Kouroma Mamady. Chauffeur ». Son propriétaire la tend avec assurance à toute personne montant dans sa voiture dans les rues de Conakry, capitale de la République de Guinée. Comme tout chauffeur de taxi qui se respecte, il connaît parfaitement les sentiers de la ville et ses habitants. Derrière son volant, il a été témoin des ravages provoqués par l’épidémie d’Ebola entre 2014 et 2016 dans son pays et dans les pays voisins, la Sierra Leone et le Liberia, avec un bilan de 28.500 personnes infectées et plus de 11.300 morts. « Est-ce que j’ai remarqué des changements ? Oui, j’ai surtout eu moins de travail, dit-il. Mais par chance, ni moi ni ma famille n’avons été touchés. » Et d’ajouter qu’en réalité, il n’a pas eu peur d’être contaminé par un client, car ses passagers sont toujours sur le siège arrière et il n’y a presque aucun contact physique, à part peut-être au moment de remettre les quelques francs que coûte la course.
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