Des lignes ferroviaires menacées de disparition: «Une honte face à l’urgence climatique», réagit une députée CDH
Le gestionnaire du réseau Infrabel menacerait de fermer 12 lignes de chemin de fer en Wallonie et une en Flandre, faute de moyens.

La menace de suppression qui pèse sur les lignes ferroviaires est une honte face à l’urgence climatique et à la nécessité de connecter les zones rurales au transport en commun », a affirmé lundi la députée CDH Vanessa Matz. Selon les quotidiens L’Echo et De Tijd qui en faisaient état dans leurs éditions de samedi, le gestionnaire du réseau Infrabel, menacerait de fermer 12 lignes de chemin de fer en Wallonie et une en Flandre, faute de moyens.
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Aux yeux de Mme Matz, « l’inscription dans la loi du maintien de l’intégralité du réseau ferroviaire est un fait. Cette mention a pu être inscrite alors que le ministre Bellot n’en voulait pas, sous l’impulsion du ministre CDH Carlo Di Antonio. Cela doit rester une réalité ». Le CDH appelle le gouvernement fédéral à entendre le message porté par la population, en particulier lors des mobilisations en faveur du climat.
« Il ne faut pas aggraver la situation après les 2 milliards d’économie qui ont déjà été opérés sur la SNCB lors de cette législature », insiste Vanessa Matz. Pour elle, des moyens complémentaires sont indispensables pour l’entretien, la sécurité et les projets stratégiques à l’instar du RER.
« Hors de question »
La députée CDH a par ailleurs souligné que le maintien des petites lignes ferroviaires était indispensable à la mobilité des citoyens, particulièrement dans les zones rurales où elles sont parfois le seul moyen pour se rendre au boulot ou à l’école et participent ainsi à une forme d’équité sociale et économique.
Selon elle, le CDH continue à s’opposer, comme il le fait depuis des années, à un transport de masse centralisé et à militer pour une offre de mobilité efficace : « Demander à la population de prendre les transports en commun et en même temps diminuer l’offre illustre l’absurdité dans laquelle nos concitoyens sont plongés. C’est hors de question ».
Le CDH a enfin dénoncé le manque de concertation entre les deux entités SNCB et Infrabel : l’une proposant une augmentation de la fréquence sur certaines de ces lignes et l’autre leur suppression.
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La réaction de la députée ressemble fort a de l'opportunité politique. D'un côté, infrabel veut des sous , de l'autre, on sort l'argument écolo pour le maintien des lignes. La première question a se poser est quel est le coût énergétique -cout dans le sens gaspillage des matières premières vu que le solaire et l'éolien sont faibles- par rapport au nombre de passagers. Je vois régulièrement des trains qui circule quasi vide le soir: faire circuler 200tonnes de fer pour 3 a 5 voyageurs est une aberration énergétique même si le train pollue 10x moins qu'une voiture. Reste le second point : le coût financier pour les voyageurs concernés est non négligeable s'ils devaient acheter une voiture. Malheureusement, ici, personne ne fait une synthèse sensée : infrabel veut des sous de la communauté, les politiques crient Haro sur le baudet et le journaliste ne fait aucune travail pour débroussailler le problème en allant plus loin que la simple relation de belga. Que tout cela est désolant. Paul , votre propos est sensé et mérite d'être salué
"Le CDH continue à s’opposer ... à un transport de masse centralisé et à militer pour une offre de mobilité efficace" ??? Le train, même sur les petites lignes, C'EST un transport de masse centralisé! Conserver les petites lignes existantes me semble être une bonne chose (puisqu'elles sont là) mais pour une "offre de mobilité efficace", des lignes de bus (100% électriques évidement!) me semble être une option bien plus flexible et... efficace que le train, par définition très "rigide".