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Mort de Steve: l’avocate de la famille évoque une «affaire d’Etat»

La disparition du jeune homme a coïncidé avec une intervention policière controversée durant un concert techno en bord de Loire.

Temps de lecture: 2 min

L’avocate de la famille de Steve Maia Caniço s’est déclarée mardi soir «étonnée» de la prise de parole du Premier ministre après la découverte du corps du jeune homme disparu lors de la Fête de la musique à Nantes, ce qui l’amène à évoquer une «affaire d’Etat».

«Je suis tout à fait étonnée que le Premier ministre ait pris la parole aujourd’hui. On annonçait plutôt une prise de parole du ministre de l’Intérieur pour qu’il donne connaissance des conclusions du rapport de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale, ndlr). Le Premier ministre lui-même prend la parole, clairement, l’affaire devient une affaire d’Etat», a déclaré à l’AFP Me Cécile de Oliveira.

«Clairement, cette prise en main par l’exécutif d’une affaire qui est confiée à un juge d’instruction me paraît être révélateur d’un moment politique très compliqué sur les interventions policières», a estimé l’avocate.

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Ce rapport de l’IGPN n’établit pas «de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition» du jeune homme, selon M. Philippe, ce qui, pour la famille de Steve Maia Caniço, est «difficile à entendre», a expliqué Me de Oliveira.

«Je crois que, au-delà d’être un fait divers, une affaire sensible, une affaire d’Etat, pour la famille, c’est le jour de l’annonce de la mort de leur fils (...) je leur souhaite de pouvoir avoir aussi du silence et du recueillement», a-t-elle souhaité quelques heures après l’identification du corps de l’animateur périscolaire de 24 ans, au lendemain de sa découvert dans la Loire.

Disparition de Steve: ouverture d’une information judiciaire pour «homicide involontaire»

La disparition du jeune homme a coïncidé avec une intervention policière controversée durant un concert techno en bord de Loire. Plusieurs personnes étaient tombées à l’eau et Steve Maia Caniço, selon ces proches, ne savait pas nager.

«Il n’y a pas, à ce stade, à écarter une quelconque responsabilité de qui que ce soit. Il y a à continuer à enquêter, à instruire dans des conditions sereines et indépendantes et secrètes, comme la justice peut le faire», a-t-elle encore ajouté, alors que le parquet de Nantes a ouvert mardi une information judiciaire «contre X» pour «homicide involontaire».

 

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5 Commentaires

  • Posté par Monsieur Alain, mercredi 31 juillet 2019, 10:05

    Le fonctionnement de la police française pour ce qui concerne l'occupation de l'espace public est à des années lumières de ce qui se fait en Belgique. Ces approches très différentes sont intimement liées au fonctionnement de nos états respectifs : d'un côté, une république avec une centralisation maximale du pouvoir politique (via les préfectures e.a.) et de l'autre l'exercice d'un pouvoir le plus proche possible des préoccupations quotidiennes de la population (via les communes e.a.). Jamais un Bourgmestre en Belgique ne ferait "donner la troupe" pour mettre fin de manière offensive à un concert !!!! Fort du soutien indéfectible de l'Etat central qui donne les ordres (via le Préfet), les policiers ne semblent pas s'embarrasser dans leurs opérations des risques encourus par leurs concitoyens alors que chez nous, ces préoccupations sont au coeur des décisions prises.

  • Posté par Thill-Goelff Frédéric, mercredi 31 juillet 2019, 11:01

    J'ai lu un jour qu'il n'existe aucune statistique officielle des violences policières en France. Par contre, la police communique abondamment sur les violences contre elle-même.

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