Avant les élections sociales, certaines entreprises ne se privent pas de licencier les représentants syndicaux

Vendredi matin dans un zoning de bureaux en périphérie bruxelloise. Une trentaine de travailleurs habillés de vert et de rouge bloquent l’entrée des bâtiments du prestataire de services informatiques, Econocom. Ils sont là pour exiger la réintégration du délégué principal de l’entreprise, Laurent Van Haelen, licencié fin juillet après 19 ans d’activité syndicale. Motif ? « La direction me reproche d’avoir mené certaines actions syndicales, de consacrer trop de temps à mon mandat, d’être trop agressif lors des réunions, explique-t-il. Je suis le troisième délégué à être licencié en quelques mois. Contacté par nos soins, Econocom confirme que le licenciement a un lien avec l’activité syndicale de l’intéressé sans rentrer dans les détails : « Il est important de trouver le juste équilibre entre les activités opérationnelles d’Econocom et le fonctionnement du syndicat, tout en respectant les droits et les obligations tant de l’employeur que de l’employé ».