Dupriez sur le commissaire européen: «Justice fiscale, transition énergétique… Reynders ne porte pas ces valeurs»
Coprésidence d’Ecolo, coalition en Wallonie, feux en Amazonie et désignation du commissaire européen, l’ex-coprésident d’Ecolo revient sur les différentes actualités du moment.

Ce lundi, en fin de matinée, les candidats qui se présentent à la coprésidence d’Ecolo seront connus. Les verts avaient jusqu’à minuit ce dimanche pour présenter leur candidature. A priori, Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane sont les seuls à s’être présentés.
Invité de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL, Patrick Dupriez, ancien coprésident d’Ecolo aux côtés de Zakia Khattabi s’est exprimé sur le sujet. « Ce n’est pas la première fois qu’il n’y a qu’une seule candidature mais cela n’empêche pas le débat et la démocratie. Ecolo est un parti où la démocratie est extrêmement vivante. Aujourd’hui, quels que soient les coprésidents qui seront désignés le 15 septembre, ils soient capables de maintenir un parti rassemblé, rassembleur aussi autour d’Ecolo, avec cette capacité de parler à tout le monde, sans la société mais aux autres partis politiques. C’est aussi un moment où il faut savoir organiser la transmission. La transmission entre les générations, le renouvellement des cadres, une nouvelle génération d’élus doit pouvoir prendre sa place. J’ai envie de dire qu’une coprésidence n’est pas seulement réussie grâce aux coprésidents, mais grâce à tout le parti et c’est ensemble qu’on pourra réussir le nouveau défi qui s’annonce ».
« C’est mal connaître Ecolo de croire que Jean-Marc (Nollet) sera le patron tout seul. S’il y a une démocratie vivante où chacun à sa place, on travaille en permanence pour créer de l’intelligence collective, c’est pour éviter que quelqu’un soit le seul ou la seule chef(fe) à bord. C’est important de dire qu’un coprésident est au service du parti et pas l’inverse », complète Patrick Dupriez.
Pourquoi aussi peu d’élus ont déposé leur candidature à la coprésidence ? « Nous sommes dans un moment charnière, il y a beaucoup de mandataires, beaucoup de nouveaux élus écologistes, souvent très brillants mais qui viennent d’accéder à des fonctions. C’est donc logique de commencer par cette première fonction avant de passer directement à un poste plus important », explique l’écologiste.
► Rajae Maouane annoncée aux côtés de Jean-Marc Nollet à la coprésidence d’Ecolo
Ecolo en Wallonie
A la question de savoir si Ecolo a vraiment envie de rejoindre le gouvernement en Wallonie, même si le parti n’est pas indispensable avec son nombre de sièges, Patrick Dupriez répond : « Ecolo a une responsabilité. L’accord potentiel auquel on peut arriver doit être ambitieux sur les objectifs mais aussi sur les mesures. C’est à ce moment-là qu’Ecolo dira qu’on peut y aller, parce que nous voulons transformer la société et que c’est notre responsabilité aujourd’hui ».
« On va dans la direction de négocier un accord. On ne fait pas semblant de négocier. On ne passe pas des semaines à négocier pour du beurre. Pour l’instant on va dans le bons sens », conclut l’ancien coprésident sur le sujet.
Les feux au Brésil
Sur le sujet du G7 et des feux en Amazonie, Patrick Dupriez explique que nous sommes dans une situation dramatique. « Aujourd’hui, on estime que 20 % des émissions de CO2 dans le monde sont liées par des feux de forêts. Bolsonaro a complètement libéré le travail de défrichement et d’incendie de l’Amazonie. Il faut se dire trois choses : un, ces incendies qui ont pour but de produire du soja et de la viande sont aussi lié à notre agriculture chez nous, il faut le changer. Deux, la pression diplomatique doit être maximale. Macron et la Belgique ne doivent pas ratifier cet accord Mercosur alors qu’on voit bien que Bolsonaro se contre-fiche des accords environnementaux et de protection de la forêt. Et trois, quand on a des destructions aussi massives d’écosystèmes fondamentaux pour la survie de l’humanité, on doit pouvoir considérer qu’il y a un crime contre l’humanité. Notre droit international manque aujourd’hui d’outils pour poursuivre ce genre de crime. Moi je plaide, avec d’autres, que la Cour pénale internationale puisse aussi poursuivre les crimes d’écocide, les crimes d’atteinte majeure à l’environnement, à partir du moment où il y a des conséquences pour l’humanité, pour les peuples indigènes qui disparaissent. »
Et Didier Reynders commissaire
Le gouvernement minoritaire en affaires courantes a tranché : il a proposé à l’Europe le nom du vice-Premier libéral, Didier Reynders. Reste à voir si un débat sera organisé à la Chambre.
Du côté d’Ecolo, Patrick Dupriez est clair : « Nous avons demandé un débat parlementaire. » « C’est vraiment étonnant qu’un gouvernement qui est tellement minoritaire aujourd’hui se complaise dans le top-job pour le MR au lieu de donner plus de place au Parlement, alors que ce serait vraiment le moment de donner plus de place au Parlement. Ce gouvernement, qui oui doit nommer un commissaire, est non seulement en affaires courantes mais est aussi aujourd’hui très, très minoritaire. Un gouvernement minoritaire devrait s’appuyer sur les élus de la nation », s’insurge l’ex-coprésident des verts.
« Mais surtout pour faire quoi à l’Europe ? Aujourd’hui, le MR va à l’Europe pour promouvoir plus de justice fiscale, plus d’harmonisation sociale, une vraie transition énergétique, une autre politique pour les migrants. Tous ces enjeux pour lesquels je pense qu’il y a une aspiration européenne, un vrai changement et à ce stade, je ne suis pas sûre que Didier Reynders porte ces valeurs et ces projets ».
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir14 Commentaires
Dans le set Van Obberghen-Petitjean, on en est à combien???
Christian, si vous avez bien lu, ce matin, j'ai répondu pour la dernière fois à Paul car aucun dialogue n'est possible avec quelqu'un qui déforme quasi systématiquement le sens des commentaires des internautes (pas seulement les miens). De plus, je me refuse à considérer les échanges sur un forum comme un match où l'un ou l'autre devrait "gagner" (gagner quoi, d'ailleurs ?).
Je suis mal placé pour compter les points ;)
@ Marie-Rose Petitjean Vous dites : "sa proximité avec les lobbys de toutes sortes est grande" Ça revient à accuser Didier Reynders de corruption par les lobbies. Si la politique que mène les uns et les autres est sujette à l'influence des lobbies, c'est bien de la corruption dont il s'agit. A mon sens, en tous cas. "Une grande proximité avec les lobbys" est une accusation de ce genre: Didier Reynders est, d'après vous, sujet à l'influence "intime" des lobbies. C'est une accusation grave, et non fondée, en cela que vous n'en savez en fait rien du tout, et que vous n'avez pas la moindre preuve de ce que vous affirmez comme étant un fait "bien connu". Ce faisant, vous voulez imposer l'idée que Didier Reynders est bien corrompu et corruptible. Désolé, mais la manipulation n'est pas forcément là où vous le dites.
Cher Paul peux importe pourle chevalier blanc Reynders mais la corruption de lobbies sur les hommes politiques qui oublient qu'ils sont au service des élécteurs n'est plus à demontrer et l'emission Cash Investigations sur Antenne 2 a fait plusieurs emissions sur la corruptions des hommes politiques par les lobbies notamment à l'Europe jusqu'au plus haut niveau. Comme exemple des présidents en fin de carrière ont des places de direction dans des entréprises pour lesquelles ils ont bossé durement contre les intérêts des européeens. Ce sont des places grassement rémunérées sans AUCUNE obligation de présence mais évidement cela n'est pas de la corruption séulement un présence dans la zone grise de la législation exactement comme l'inginérie fiscale autre zone grise de l'évasion fiscale contre laquelle la droite fait vraiment semblant de lutter en enlevant les budgets et le personnel des équipes financière pour raison de rationalisation des dépenses publiques ce qui fait qu'entretenir encore plus les agissements de la zone grise... Merci MR