Air Belgium pour un tour du monde version luxe

En 80 jours, en voilier, en Combi VW, à cheval ou à vélo… le tour du monde a toujours fait rêver et alimente plus d’un fantasme de joueur du Lotto. Et puis il y a ceux qui le font. Ou qui vont le faire. C’est le cas des « circumnavigateurs » qui vont tourner autour de la planète du 26 octobre au 16 novembre à bord d’un avion belge. C’est Air Belgium, en effet, qui a loué un de ses avions, avec équipage, pour servir de jet privé aux clients de « Safrans du monde », un tour-opérateur français qui, depuis quatre ans, propose un tour du monde, (presque) « tout compris », pour des clients qui sont prêts à débourser de 24.500 euros en classe de base à 53.000 euros en « première ». À ce tarif-là, pour les 22 jours de la « croisière aérienne », les voyageurs bénéficient des hébergements, (en chambre double à partager, un peu mesquin, non ?…), pension complète, excursions, transferts, guides et, bien sûr, tous les trajets en avion à bord de l’Airbus A340 d’Air Belgium, mis aux couleurs de Safrans pour l’occasion (avec installation d’un bar à bord et divers autres aménagements spécialement installés). En attendant de lancer ses propres liaisons entre Charleroi et les Antilles en décembre prochain, la compagnie belge loue en effet ses avions (avion, équipage et maintenance) à d’autres compagnies ou opérateurs, y compris pour ce type d’opération spéciale. Le moyen le plus traditionnel d’effectuer un tour du monde en avion, c’est d’acheter un billet tour du monde proposé par des compagnies aériennes ou des alliances de compagnies à partir de 3.500 à 4.000 euros (en version éco, bien entendu). Mais il n’y a que les vols « secs ». [scald=26839325:sdl_editor_representation] Ici, à un tout autre tarif, le voyage enchaîne visites et hôtels de la baie de Rio à Pétra en passant par la Grande Barrière de Corail (lire ci-contre). « L’objectif, c’est de changer d’univers tous les trois jours, détaille Guy Bigiaoui (directeur général de Safrans), avec des étapes iconiques dans un ensemble qui donne une vision globale sur la planète. » Un luxe réservé à des privilégiés ? « Le seul dénominateur commun qui unit tous les participants, c’est de réaliser un rêve. Pour certains, c’est le voyage de toute une vie pour lequel ils ont cassé leur tirelire, pour d’autres, même en version business, l’aspect financier n’a aucune importance. » Ils devraient être entre 130 et 150 à participer au tour du monde cette année, majoritairement des francophones, dont des Belges. [scald=26839324:sdl_editor_representation] Des voyageurs hors du temps, insensibles à l’impact environnemental qui tracasse tant de gens aujourd’hui ? « L’environnement n’intéresse pas beaucoup notre clientèle, reconnaît Guy Bigiaoui. Ils veulent réaliser un rêve et un rêve, c’est plus fort que tout. Ils acceptent dès le départ qu’un voyage comme celui-là se fait en avion. Et avec nous, cet avion va même moins polluer puisque notre tour cumule une septantaine d’heures de vol sur 22 jours, soit environ 3h de vol par jour. En temps normal, il aurait volé 15h par jour. Nous sommes dans un secteur de luxe qui, contrairement à ce qu’on croit, est généralement moins polluant car nous utilisons des véhicules neufs, donc moins polluants, pour nous déplacer, on privilégie les produits locaux… Mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’on tient des propos écologiques. » Il n’est donc pas proposé aux circumnavigateurs de compenser les émissions CO2 de leur vol autour du monde. Pourtant, ça ne représenterait qu’un « effort » d’environ 500 euros par personne, pas de quoi bouleverser le tarif initial. [scald=26839323:sdl_editor_representation]

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