Youri Tielemans: «Un duo De Bruyne et moi, ça peut bien donner»

Youri, votre temps de jeu en club est parfait pour l’instant. Comment jugez-vous votre début de saison à Leicester ? Je pense qu’il est positif. L’équipe tourne bien, les résultats sont très bons. Personnellement, je me sens de mieux en mieux au fil des matches. La préparation a été bonne et je suis bien en jambes, prêt pour la saison. [scald=26861070:sdl_editor_representation] L’entente avec Jamie Vardy, déjà buteur à trois reprises, semble parfaite. C’est vrai. C’est un attaquant qui aime profiter des espaces, qui sait où il doit courir et quand. Et moi, je sais quand je dois lui mettre le ballon. En fait, c’est facile de jouer avec lui. C’est la même chose avec James Maddison. Ce sont deux gars qui comprennent le foot, qui aiment jouer au ballon. On s’entend très bien. On a un groupe jeune mais doté d’un bon équilibre. Dennis Praet, l’autre Belge de Leicester, ne bénéficie pas d’un temps de jeu aussi élevé que le vôtre. Comment se passe son intégration, lui qui débarque de la Sampdoria ? Ça se passe bien pour lui aussi. Tout simplement, le foot italien, que je ne connais pas personnellement, et le foot anglais sont très différents. Il a besoin d’un petit temps d’adaptation, notamment pour l’intensité des rencontres, ce qui est logique, mais tout le monde au club est content de lui et conscient qu’il peut nous aider. Avec un joli bilan de huit points sur douze, Leicester pointe à la troisième place en Premier League. Où allez-vous vous arrêter ? On vise une place européenne et au vu de notre début de saison, je pense que c’est possible. Samedi face à Bournemouth, vous avez inscrit un but et délivré un assist. Visiblement, les sensations sont bonnes. Vous sentez-vous plus fort que jamais ? Plus fort que jamais, je ne sais pas. J’évolue en tant que personne et que joueur. Tout se passe très bien pour moi et pour l’équipe, et c’est forcément encore plus facile d’évoluer dans un collectif performant. J’ai pu me montrer décisif le week-end dernier et j’espère faire encore mieux lors des prochaines échéances, à commencer par les deux matches qui arrivent avec les Diables. En début de mercato, vous avez déclaré que vous étiez étonné de l’intérêt de certaines grosses écuries. Peut-on en savoir davantage ? Non, ça veut dire ce que ça veut dire. J’ai été vraiment agréablement surpris par les contacts avec mes agents et très content de cet intérêt. Mais voilà, j’ai dû faire un choix pour moi, pour ma future carrière et je pense avoir fait le bon. Ce choix, c’est de rejoindre, ou plutôt de rester à Leicester, où vous étiez prêté par Monaco depuis le mois de janvier. Le club a quand même déboursé 45 millions pour s’attacher vos services. Cela change quoi pour vous ? Rien. Leicester a appris à me connaître et a apprécié la personne et le joueur que je suis. Ma période en prêt s’est très bien passée et ça leur a donné envie de continuer, et à moi aussi car j’étais très content de la manière dont j’ai été accueilli et traité. J’avais vraiment envie de poursuivre l’aventure. Vous voilà de retour avec les Diables, à l’aube de deux déplacements, à Saint-Marin et en Écosse. Les cartes sont redistribuées avec le forfait d’Eden Hazard. et Axel Witsel. Pensez-vous que vous pouvez partager l’entrejeu avec Kevin De Bruyne, ou possédez-vous un profil créatif trop similaire ? Bien sûr que ça peut fonctionner. Il faut pouvoir s’adapter aux joueurs à côté de soi. Kevin et moi sommes un peu similaires, c’est vrai, mais je pense que dans la construction du jeu, ça peut bien donner. Mais c’est à l’entraîneur de faire ses choix, on verra qui se retrouvera sur le terrain. Et pourriez-vous jouer de manière plus défensive, en travaillant davantage comme à Leicester ? On joue dans un tout autre système ici, avec deux milieux défensifs. J’ai toujours eu l’habitude de jouer dans les deux positions axiales et ça s’est toujours très bien passé. C’est sûr que ça ne me dérangerait pas de jouer un peu plus défensivement. Je suis là pour me mettre au service de l’équipe, en fonction des besoins de l’entraîneur, de sa tactique. En tout cas, en l’absence d’Eden, on parle de vous comme d’un titulaire certain. Vous sentez-vous plus important qu’avant en équipe nationale ? La situation n’a pas vraiment changé, je suis toujours venu ici dans l’optique de jouer le plus possible. J’essaye à chaque rassemblement de donner le meilleur de moi-même, que ce soit aux entraînements ou en match. Je pense que jusqu’à aujourd’hui ça s’est bien passé, je suis content de moi, mais je dois être meilleur à chaque fois et j’ai une nouvelle occasion de montrer que je me sens bien ici. Je suis prêt à démarrer. On verra vendredi et lundi prochain si les absences se ressentent sur le terrain. Est-ce déjà le cas au quotidien ? On a un très bon groupe, qui vit très bien peu importe qui est là ou pas. Mais on ne va pas cacher que les joueurs absents sont très importants, très présents habituellement pour l’équipe. Ce sera à nous à faire le boulot sans eux, à gagner les deux matches. La prochaine fois, s’ils sont « fit », ils seront avec nous.

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