Quand «investissements fantômes» riment avec évasion fiscale
Près de 40 % des « investissements directs étrangers » des entreprises multinationales visent à minimiser leur facture fiscale, et non à financer des activités productives, selon une étude du FMI et l’Université de Copenhague.


Rendre nos pays toujours plus attractifs pour les entreprises multinationales constitue, surtout en Europe, le principal leitmotiv des gouvernements, quelle que soit leur orientation politique. A ce jeu, le Grand-Duché de Luxembourg sortirait largement gagnant. Selon les statistiques officielles, notre petit voisin accueille autant d’investissements directs étrangers (IDE) que… les Etats-Unis ; et bien plus que la Chine.
Seulement voilà : avec 4.000 milliards de dollars d’IDE pour 600.000 habitants, il y a visiblement quelque chose qui cloche. En effet, il est difficile d’imaginer que des flux de cette ampleur financent réellement des investissements productifs – des usines, de nouvelles chaînes de montage… – dans une économie, certes prospère, mais toute, toute petite.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Il n'existe pas de volonté politique de réguler la fiscalité, le monde de la finance et tant d'autres domaines de l'économie. Les lobbies et la plupart des partis politiques ont imposé le dogme selon lequel il n'y aurait pas d'alternative. Ces lobbies rédigent les directives européennes et la plupart des lois liées à l'économie et autres traités de libre-échange. Il "suffit" de rejeter ce dogme et de revenir à des règles qui protégeraient davantage les population plutôt que de tout mettre en oeuvre pour que les actionnaires bénéficient de dividendes dont le taux se compose de deux chiffres.