Après Win, Nethys va aussi céder Elicio à François Fornieri
Le grand déballage continue, dans le dossier Nethys. Le businessman François Fornieri, associé à CMI, s’apprête aussi à mettre la main sur les éoliennes en mer de l’intercommunale liégeoise.

Les grandes manœuvres s’enchaînent, au sein de la société liégeoise Nethys. Après la vente de VOO, filiale « Télécoms » promise à Providence depuis mai, et celle de Win, filiale « ICT » que François Fornieri est prêt à racheter, Nethys prévoit aussi de céder sa filiale Elicio, spécialisée dans les énergies renouvelables.
Ici, le deal n’est pas encore signé. Mais il est sur la table, comme l’ont confirmé au Soir plusieurs administrateurs de Nethys. Elicio, lourdement endettée (700 millions d’euros), doit être vendue à une société constituée par François Fornieri, baptisée Ardentia Holding. Aujourd’hui seul actionnaire d’Ardentia, François Fornieri assure qu’il va ouvrir son capital à CMI (renommé John Cockerill) et à une spin-off de l’ULiège, Blacklight Analytics, cofondée par le professeur Damien Ernst.
300 millions dus à Nethys
« Bernard Serin – patron de CMI – s’intéresse à la reprise éventuelle du groupe Elicio. Mais le groupe CMI ne veut pas consolider seul une dette de 700 millions, au risque de tuer CMI. Il m’a donc demandé d’intervenir. Je lui ai dit que son projet était génial : Elicio va devenir tout à fait autre chose. Et je construis un consortium d’investisseurs autour de moi », explique François Fornieri au Soir. CMI ne sera pas majoritaire, pour ne pas devoir consolider cette participation dans son bilan.
« Elicio porte cet endettement considérable, dont une dette de 265 millions envers Nethys à laquelle il faut ajouter un crédit bancaire de 30 millions garanti par Nethys : notre risque est donc de 300 millions si Elicio tombe en faillite », embraie Pierre Meyers, président de Nethys. « Elicio était valorisée à zéro mais on veut récupérer la créance pour les actionnaires publics, et on veut un acteur capable de rentabiliser la société afin d’être sûr de récupérer la dette. Si ce n’est pas bien mené, on perdra des centaines de millions. »
Un hypothétique partage des gains
François Fornieri et son consortium récupèrent donc la société pour rien, avec l’obligation de rembourser à Nethys les 300 millions de dettes. « On a pris une précaution en plus, reprend Pierre Meyers. Si le consortium autour de François Fornieri devait revendre Elicio demain et faire un bénéfice sur la vente, ce qui est aujourd’hui très peu probable, il partagera le bénéfice avec Nethys. Et si Fornieri ou le consortium ne rembourse pas Nethys, on récupérera notre actif ».
► Nethys le grand déballage : Stéphane Moreau et les administrateurs de Nethys brisent le silence. Ils dévoilent au « Soir » leur plan de privatisation et affirment se battre pour le bien public : « Il y aura de l’emploi pour Liège et de l’argent pour les actionnaires ». Tous les détails dans Le Soir ce mardi
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Albert Frères, à l'époque de la Fabrique de fer, faisais déjà le même chantage à l'emploi dans la région de Charleroi. Il recevait des subsides de l'état alors qui fraudait la TVA. (ou le fisc). Il a donc fait fortune sur le dos du contribuable belge. Par ailleurs, il est facile de signaler que c'est sous couvert d'un "non disclosure agreement" que l'on tient les actionnaires à l'écart des décisions ou des contrats. C'est cousu de fil blanc. Moreau et son clan, n'ont rien inventé. Ils exploitent des trucs et astuces éculés. Ce sont les communes qui se laissent facilement abuser et les administrés qui sont les dindons de la farce.
"en association avec Ardentia, une entité présidée par François Fornieri,"... et dont l’administrateur-délégué est : Stéphane Moreau. Bon sang, mais c'est bien sûr. Ah oui, Jean-Luc Maurange, le CEO de John Cockerill, "semble" laisser le soin du montage à François Fornieri et consorts. Je crains que le gouvernement wallon arrive avec son commissaire comme les carabiniers d'Offenbach. Les bijoux de famille auront disparu...