Catastrophe ferroviaire de Buizingen: «Notre client a de la compassion pour les victimes»
L’accident a fait dix-neuf morts, une trentaine de blessés graves et une centaine de blessés légers.

Me Antoine Chomé et Me Dimitri de Béco, conseils du conducteur de train qui est prévenu dans le procès de la catastrophe ferroviaire de Buizingen, ont tenu à affirmer que leur client n’était pas insensible aux conséquences de l’accident. Lundi, la procureure avait relevé un manque d’empathie du prévenu en relisant sa dernière déclaration dans laquelle il déclare notamment: «pour moi c’est comme si je n’avais rien vécu». Me Antoine Chomé a précisé que son client «éprouve tolérance, respect et compassion» pour les victimes.µ
«Il pense quotidiennement à ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas un mur de marbre. Il essaie juste de rester digne», a poursuivi Me Chomé.
«Il n’exprime pas beaucoup ses émotions mais il est là à toutes les audiences, au premier rang, en présence des victimes derrière lui, des avocats et de la presse», a également insisté Me de Béco. «Dans ces fameuses auditions [lues lundi par la procureure], oui, il ne se plaint pas. Il dit qu’il dort bien, mange bien... Mais il faut tout lire. Il a dit aussi qu’il ressentait de la culpabilité, mais il ne s’estime pas responsable», a-t-il expliqué.
Le 15 février 2010, un train L Louvain-Braine-le-Comte a percuté un train IC Quiévrain-Liège-Guillemains à hauteur de Buizingen, dans l’entité de Hal (Brabant flamand). L’accident a fait dix-neuf morts, une trentaine de blessés graves et une centaine de blessés légers.
Le conducteur du train L est suspecté d’avoir brûlé un feu rouge, ce qu’il a toujours nié. La SNCB, opérateur du réseau ferroviaire, et Infrabel, gestionnaire du réseau, sont quant à elles suspectées de négligence en matière de sécurité.
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir0 Commentaire