Il y a cinq ans dans le journal «Le Soir» : «Le système Sarkozy touché au portefeuille»

Un simple remaniement technique ? Pas du tout. Les deux secrétaires d’Etat qui ont quitté le gouvernement français dimanche soir n’occupaient certes pas des postes stratégiques : l’un gérait la Coopération, l’autre, l’aménagement du « Grand Paris ». Le départ d’Alain Joyandet et de Christian Blanc n’en marque pas moins une étape très symbolique dans l’histoire du sarkozysme. Trois ans après son arrivée au pouvoir, au moment charnière où il s’apprêtait à entamer la préparation de la prochaine course présidentielle de 2012, le chef de l’Etat se trouve frappé au cœur. Au portefeuille, plutôt. Car comme aux premiers jours de son mandat, c’est le rapport entre l’argent et le pouvoir qui provoque la crise. Après la nuit au Fouquet’s, puis les vacances sur le yacht de Vincent Bolloré et l’affaire Jean Sarkozy (lire par ailleurs), le dossier Bettencourt a causé un nouveau divorce avec l’opinion.