Comédien francophone: une espèce condamnée
La cérémonie des Magritte du cinéma avait lieu le week-end dernier à Bruxelles. Le prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice a été attribué à deux artistes flamands.

Je n’étais pas aux Magritte. J’ai seulement lu les comptes rendus de mes anciens confrères dans la presse. Et l’expression de leur malaise. Je reconnais qu’il y a de quoi. Défenseur acharné d’un dialogue fertile entre les deux principales cultures belges, je m’étonne néanmoins que les deux lauréats des trophées réservés aux comédiens soient allés à d’évidents talents flamands. Tout d’abord parce que la réciproque n’est pas pensable : je vois mal, aux Ensors, un comédien francophone l’emporter. On y rendra bien sûr, si on ne l’a pas déjà fait, hommage à Benoît Poelvoorde ou à Cécile de France, parce que ces deux Namurois sont devenus des stars. Mais en dessous de ce niveau, on ne risque pas de s’attarder. Il s’agit d’abord de peaufiner la carrière des talents locaux, et cela n’a rien de déplacé puisque c’est efficace. Un jour, Mathias Schoenaerts aura un Oscar bien mérité. Et on aura tout fait en Flandre pour cela, ce qui ne risque pas de se passer demain en Walbru.

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