Erdogan et la Syrie: entre menaces, cynisme et populisme
Le « sultan » turc veut à la fois mettre les Kurdes à genoux et se débarrasser d’un trop-plein de réfugiés syriens. Tétanisés, les Occidentaux se font pusillanimes.


Le doute n’est plus permis : Recep Tayyip Erdogan cherche donc à régler les problèmes de la Turquie par l’usage de la force militaire. Le président turc, cerné par les défis économiques, sociaux et politiques, a choisi d’orienter l’attention de la population vers la Syrie. Nous allons y régler deux importants dossiers en imposant une « zone de sécurité » le long de la frontière du côté syrien, explique-t-il en substance : d’une part étouffer dans l’œuf les velléités émancipatrices des Kurdes du mouvement syrien PYD, « terroristes » comme leurs frères turcs du PKK, et d’autre part y réexpédier jusqu’à deux millions de réfugiés syriens (pour la plupart arabes et non kurdes).

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Les crises internationales naissent très souvent de notre lâcheté. Et elles demandent souvent d'énormes sacrifices à postériori pour réparer les dégâts. En l'espèce, on qualifie de terroriste un peuple Kurde que l'on instrumentalise pour résoudre nos problèmes (DAESH dans ce cas), puis que l'on trahit à la moindre difficulté. La conduite des turcs est abjecte, la nôtre aussi ... Et pour l'un, comme pour l'autre, ce n'est malheureusement pas la première fois! Constant Depièreux
Un petit rappel de l'idéologie et des objectifs du PYD aurait été utile. Est-ce que cette version du PKK (organisation internationalement qualifiée de terroriste, pourquoi?) représente la majorité des Kurdes?