Dutroux: le TAP n’est pas un guichet de sortie automatique
On ne le répétera jamais assez : l’accessibilité à la procédure d’examen d’une demande de libération est un droit. Mais ce droit de demander n’implique pas un droit de l’obtenir. L’édito de Marc Metdepenningen.


Les craintes ravivées d’une libération conditionnelle de Marc Dutroux, même si elles sont infondées, témoignent que le pays demeure, 23 ans après son arrestation, sous la sujétion du psychopathe de Marcinelle qui figure dans les consciences comme l’incarnation du mal.
La demande de la désignation d’un collège de cinq experts psychiatres que porteront jeudi devant le Tribunal de l’application des peines (TAP) ses deux avocats, n’est qu’une « étape technique » à l’issue incertaine et qui ne préjuge pas de l’aboutissement de sa demande. Celle-ci s’ajoute à la libération (sous strictes conditions) de Michel Lelièvre, condamné, lui, à une peine à temps (comme Michelle Martin) qui venait à expiration dans deux ans.
Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Le combat de Me Bruno Dayez est noble et pleinement justifié. Il apparaîtra un jour que la prison pour nombre de détenus est une absurdité et certainement avec le dispositif carcéral défaillant de la Belgique. Et Me Dayez ne fait qu'être en avance sur son temps. En même temps, il est des combats nobles mais perdu d'avance. Vouloir faire réfléchir et c'est bien juste de le faire sur la politique pénal de notre pays aurait mérité davantage de discernement. A tort et à raison, le cas du psychopathe de Marcinelle déclenche dans la population une hystérie collective qui empêche automatiquement toute réflexion sereine et pleinement utile sur cette question. Il est des manières plus subtiles de faire avancer cette cause même si Me Dayez a raison de rappeler que Marc Dutroux est un détenu comme un autre qui ne doit en rien faire l'objet d'un traitement d'exception sauf à applaudir le développement sinistre de l'arbitraire.
Excellente réponse.