«Raide comme un jouet»
L’humeur de Jean-Claude Vantroyen.


Depuis que Jean-Baptiste Baronian a confessé, dans ces pages, qu’il relisait un Georges Simenon par semaine, je fais de même. Un Maigret ou un « roman dur ». Assez court, 200-250 pages, en format poche, qu’on met facile dans son sac et qu’on tient en main aisément. Et qu’on lit avec un plaisir fou. Pour le portrait acéré des personnages, pour la force du destin, et pour l’écriture. Simenon est un maître. Le dernier avalé, Les volets verts, daté 1950, contenait cette superbe description imagée que je tiens à partager avec vous : « Lui était un tout petit homme maigre, toujours vêtu d’un complet blanc, coiffé d’un casque colonial. Il était raide comme un jouet, avec des mouvements saccadés qui faisaient penser à des jointures rouillées. Quand on le voyait avec sa femme sur la route, on avait l’impression qu’elle devait le remonter de temps en temps pour le remettre en marche. » J’aurais adoré écrire ça !

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