«Boris Johnson face à un énorme challenge»: la presse britannique sceptique sur le soutien du Parlement
Le Premier ministre Boris Johnson s’attelle ce vendredi à la difficile tâche de convaincre les membres du Parlement britannique d’adopter son accord sur le Brexit.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est dit « très confiant » dans l’approbation du texte du nouvel accord de divorce entre le Royaume-Uni et l’UE par la Chambre des Communes, samedi. Et pourtant, rien est joué, selon la presse britannique. Reste « la partie compliquée », titre ce vendredi The Independent.
« ‘C’est le moment de concrétiser cet accord sur le Brexit’, a déclaré le triomphant Premier Ministre à Bruxelles- mais demain, il sera confronté à un énorme challenge, celui de remporter le vote historique de la Chambre des communes », tempère le journal britannique.
La Chambre des communes doit se réunir samedi, pour la première fois depuis la guerre des Malouines en 1982, pour une séance exceptionnelle. Mais Boris Johnson, arrivé au pouvoir fin juillet, a perdu sa majorité à Westminster et ne dispose plus que de 288 élus, là où il aura besoin de 320 voix.
« Une étape redoutable »
« Boris Johnson tient son accord sur le Brexit. Désormais, il doit jouer avec les chiffres », titre The Guardian, soulignant une étape décisive et « redoutable ».
« Les chances que Boris Johnson parvienne à avoir le soutien de la Chambre des communes ne tiennent qu’à un fil », écrit The Herald, évoquant « un vote délicat. »
L’accord tout juste publié, le petit parti nord-irlandais DUP, allié des conservateurs l’a rejeté. Le parti unioniste, qui compte 10 députés, a dit ne pas être « en mesure de soutenir ces propositions au Parlement », sur les questions de règlement douanier et du consentement de l’exécutif nord-irlandais au projet de Brexit. Favorables au maintien dans l’UE, les indépendantistes écossais du SNP (35 députés) et les Libéraux-démocrates (19) ont également opposé une fin de non-recevoir.
S’il échouait à obtenir un vote favorable au Parlement, Boris Johnson serait contraint de demander à Bruxelles un nouveau report de trois mois du Brexit, en vertu d’une loi votée début septembre par les députés, dont 21 rebelles de son propre camp.
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