Extinction Rebellion à Bruxelles: une enquête interne est ouverte, suite aux soupçons de violences policières
L’enquête pour « coups et blessures volontaires, menaces verbales et traitements dégradants » a été ouverte après une trentaine de témoignages de manifestants.


L’information a été confirmée au « Soir » par la porte-parole de la police de Bruxelles. Elle fait suite à plus de trente témoignages de manifestants remis mardi dernier au bourgmestre de la Ville, Philippe Close (PS), par des représentants du mouvement de désobéissance civile Extinction Rebellion. Le service des affaires internes de la police bruxelloise a ouvert une information judiciaire pour « coups et blessures volontaires, menaces verbales et traitements dégradants ».
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Les témoignages tiennent sur une trentaine de pages. Des manifestants pour le climat qui avaient mené une action non-autorisée mais tolérée pendant quatre heures, affirment avoir été molestés lors de l’évacuation de la place royale, samedi, en ce compris par des gradés. Ils auraient été détenus sans pouvoir accéder aux toilettes, ni recevoir de l’eau, certains affirment avoir été victimes de gestes « sadiques » de la part de policiers. Plusieurs d’entre eux auraient ainsi enfermé quelques manifestants dans un garage clos et les auraient exposés aux gaz d’échappement de moto. Des personnes disent s’être évanouies. Lors de la manifestation, plus de 300 personnes avaient été arrêtées administrativement.
Une enquête, un rapport
Cette procédure d’information judiciaire est donc la deuxième qui fait suite à la dénonciation d’un usage excessif de la force par les policiers bruxellois face à des manifestants non-violents parmi lesquels des personnes âgées et des enfants. Au lendemain de la manifestation, le chef de corps a été chargé de faire la lumière sur ces événements. De son côté, le porte-parole de la police reconnaissait que les nombreuses images de l’intervention policière semblaient montrer des irrégularités dans l’utilisation des moyens de contrainte. L’usage de l’autopompe pour disperser le rassemblement qui obstruait les voies du tram, de la matraque et de spray au poivre pour maîtriser, voire pour punir des manifestants a également été dénoncé.
L’information menée en interne mettra un certain temps. Le rapport du chef de corps sur le déroulement des opérations de maintien de l’ordre devait être remis à Close ce week-end, partagé avec les autres partis de la majorité à la Ville et discuté en public lors du prochain conseil communal, ce lundi.
À 16 heures, une manifestation contre les violences policières se tiendra place de l’Albertine au Mont des Arts à Bruxelles.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
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Posté par Philippe Pasman, samedi 19 octobre 2019, 20:51
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Posté par Pierre Lison, dimanche 20 octobre 2019, 10:42
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Posté par Pierre Lison, samedi 19 octobre 2019, 20:13
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Posté par Toussaint Thierry, dimanche 20 octobre 2019, 9:04
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Posté par Poullet Albert, samedi 19 octobre 2019, 18:31
Plus de commentairesMonsieur Pierre Lison, vous dites que sans désobéissance civile, on y arrivera pas. Question: A quoi voulez-vous arriver? la révolution?
Relisez SVP
"La maison est en feu. Clairement, sans pression maximale de la population, les choses ne vont pas avancer. Sans désobéissance civile, je pense qu’on n’y arrivera pas." Philippe Lamberts député européen Ecolo (Les manifestants avaient signé un accord selon lequel ils étaient prêts à être arrêtés.)
Les manifestants devaient signaler s'ils acceptaient d'être arrêtés ou pas. En fonction de cela, ils étaient orientés vers la place des Palais (zone neutre et interdite) ou la place Royale (zone ouverte). On sait ce qu'il en est advenu....
C'est quoi ces policiers débiles .... des flamingants fédéraux ?... les policiers Bruxellois ne font pas cela !