Accueil Monde Proche-Orient

Liban: nouvelle journée de manifestations contre le pouvoir (photos et vidéos)

Le matin, l’armée a rouvert des autoroutes bloquées par des barricades dressées par des manifestants, qui n’ont pas tardé à en installer d’autres.

Temps de lecture: 2 min

Des milliers de Libanais sont rassemblés samedi pour une troisième journée de manifestations contre l’incapacité d’une classe politique accusée de corruption à résoudre une crise économique endémique, un mouvement inédit depuis des années qui a paralysé le pays.

À lire aussi Le Liban face à une révolte populaire

En dépit d’une intervention des forces de l’ordre pour disperser dans la nuit la foule devant le siège du gouvernement à Beyrouth et des dizaines d’arrestations, les manifestants se sont mobilisés à nouveau dans plusieurs villes du pays, selon des correspondants de l’AFP sur place.

Le matin, l’armée a rouvert des autoroutes bloquées par des barricades dressées par des manifestants, qui n’ont pas tardé à en installer d’autres.

70 arrestations

Des volontaires nettoyaient le centre-ville de Beyrouth transformé en un champ de bataille, de la fumée se dégageant encore de pneus et bennes à ordures incendiés la nuit.

>L’ONU appelle à contenir les tensions au Liban (photos et vidéos)

Des débris de verre des vitrines de magasins et de banques vandalisés jonchaient le sol, tandis que des morceaux de tôles ont été mis devant les devantures de banques pour les protéger.

Dans un communiqué, l’armée a appelé les manifestants à « s’exprimer de manière pacifique sans porter atteinte aux biens publics et privés ».

Les services de sécurité ont eux fait état de « l’arrestation de 70 personnes pour actes de sabotage, incendies et cambriolage dans le centre-ville ».

Mais en début d’après-midi, « tous les détenus » d’une des principales casernes de la police dans la capitale ont été relâchés, selon l’Agence nationale d’information (ANI).

Plus tôt, le père d’un détenu avait tenté de s’immoler par le feu devant le bâtiment des forces de l’ordre.

Une classe politique inchangée depuis la guerre civile

Lors des manifestations déclenchées jeudi par l’annonce d’une nouvelle taxe (depuis annulée) les manifestants conspuent l’ensemble des dirigeants dans leurs fiefs les qualifiant de « voleurs » et déchirant leurs portraits.

Le mouvement de contestation a gagné certains fiefs du puissant mouvement chiite du Hezbollah et de son allié Amal.

Plus du quart de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque Mondiale.

La classe politique, quasi inchangée depuis la guerre civile (1975-1990), est accusée de corruption et de népotisme dans un pays aux infrastructures en déliquescence.

Le Liban s’est pourtant engagé en 2018 à engager des réformes.

 

Le fil info

La Une Tous

Voir tout le Fil info

2 Commentaires

Aussi en Proche et Moyen-Orient

Voir plus d'articles

Le meilleur de l’actu

Inscrivez-vous aux newsletters

Je m'inscris

À la Une