Brexit: Boris Johnson, Prime Minister quand ça l’arrange
Le report du Brexit est demandé mais sans être signé de quiconque et donc « Boris » ne devra pas se noyer dans la Tamise.


Je fais quand même ce que je ne veux pas faire, mais on ne pourra jamais dire que je l’ai fait puisque je ne l’ai pas fait. » C’est le résumé de la pantalonnade à laquelle on a assisté ce week-end à Londres. À nouveau, serait-on tenté de dire.
Allez ! Un Premier ministre qui envoie une lettre à l’Union européenne sans la signer pour demander un report sans vraiment le demander, mais parce qu’il était légalement obligé de le faire : mais à quoi donc ressemble cette manière de faire de la politique et surtout d’assumer des responsabilités ?
On va nous dire que l’essentiel est préservé et que si Donald Trump dirigeait le Royaume-Uni, on aurait sans doute eu droit à bien pire. Puisqu’en l’occurrence Boris Johnson a trouvé un stratagème qui lui permette de rester fidèle à ses imprécations matamoresques tout en respectant la loi.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Mais bon dieu, quand nos dirigeants européens (dont les belges) vont ils renvoyer ces rosbifs chez eux. Depuis 1973, ils n'arrêtent pas de nous emmerder. Seul de Gaulle avait raison : laisser les anglais sur leur île.
Le ver du Brexit était dans le fruit de la Grande-Bretagne dès l'origine du référendum. Les gens étaient invités à se prononcer par "oui" ou par "non" sur une évolution fondamentale de leur pays sans en connaître les conditions, ni les conséquences. Chaque politicien, qu'il soit brexiter ou remainer, pouvait donc aligner les annonces et les promesses sans aucune crainte d'être réellement détrompé. Or si les Britanniques étaient bien les seuls à voter, les conditions et les conséquences de leur choix étaient fixées par un accord à négocier entre 28 Etats. Les dés étaient donc pipés dès le départ. Il eut fallu d'abord négocier un traité de sortie avec l'Union Européenne et ensuite le soumettre au peuple britannique, pour qu'il choisisse en pleine connaissance de cause. Maintenant que le traité est prêt, il ne serait donc pas anormal de remettre le processus de sortie dans le bon sens. C'est maintenant que le citoyen britannique doit faire son choix. Le résultat en sera alors incontestable. A défaut, la démocratie du Royaume "désuni" pourrait bien ne pas s'en relever.
Le 4 avril 90, le parlement belge a fait au moins aussi bien que Boris J. en déclarant que le Roi Baudouin était dans l'impossibilité de régner; le temps d'adopter une loi qui ne lui convenait pas. Les pantalonnades politiques n'ont de limite que leur propre imagination ainsi que leur capacité a mener autant de discours qu'ils ont de publics cibles différents.
Ce n'est pas le Parlement, mais le Gouvernement qui a trouvé cette "astuce" de l'impossibilité de régner; avec la complicité toute jésuitique du Souverain. Le Parlement, en votant la loi Lallemand-Michielsen, n'a fait qu'avaliser le processus. Au delà des dissensions des uns et des autres sur cette loi, il était juste que le débat ne soit pas confisqué par les convictions philosophiques d'un seul homme. Cela n'a rien à voir avec les dégâts occasionnés à l'UK par l'arrogance et l'opportunisme à courte vue de Boris Johnson.