Michel Barnier, missionnaire et poil à gratter: une personnalité qui contraste avec Boris Johnson
En trois ans et demi, le négociateur en chef de l’accord sur le Brexit a eu la peau d’un Premier ministre et de deux ministres du Brexit britanniques. Son naturel sérieux et discret contraste avec la personnalité de Boris Johnson…


Dans un coin de ma mémoire de chroniqueur du Brexit, une petite information mise de côté en sachant qu’elle sera utilisée un jour. La nouvelle Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a nommé Michel Barnier à la tête d’une « task force Royaume-Uni » chargée de la finalisation de l’Article 50 de sortie, de la préparation d’un no deal et de la négociation du futur accord commercial entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
Dans le chaos actuel du processus du Brexit, cette nouvelle a fait l’effet d’un « vent » dans une assemblée de trappistes : déplorable mais sans importance. Le Premier ministre, Boris Johnson, a en effet d’autres chats à fouetter que de se préoccuper de la nouvelle mission qui serait attribuée, après la ratification de l’accord scellé entre Londres et Bruxelles, à celui qui est considéré par les Brexiteurs comme l’ennemi public numéro un.
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Michel Barnier, tellement lisse et convenu dans son rôle de larbin de la cause européenne qu'il en ressemble à un enfant de chœur modèle n'attendant que le témoignage de la gratitude de son curé.
Michel Barnier est un second couteau de la politique française, un "loser" qui a trouvé refuge dans la bureaucratie européenne en ce qu'elle a de tatillon, rigide et dépourvue de l'obligation de rendre des comptes. Il a appliqué avec zèle une stratégie de blocage, maniant l'excuse de l'obligation de consensus des 27 pays membres, mais s'y est de toute évidence complu plus que de raison. Il a bien failli être l'artisan principal d'un "hard brexit" qui aurait nui tout autant aux citoyens du Royaume Uni qu'à ceux de l'UE dont il était censé défendre les intérêts.
Michel Barnier a fait un travail extraordinaire. Le documentaire que j'ai pu voir à la télévision révèle un homme sérieux, honnête, travailleur. Avec son équipe, il a élaboré un accord qui tenait compte des intérêts des deux parties. Boris Johnson, lui, est un fanfaron qui soigne surtout sa propre image et ses propres intérêts qui ne sont pas ceux du Royaume "désuni".