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Cancer du sein: certains polluants favoriseraient les métastases

Le cancer du sein est un enjeu majeur de santé publique avec plus de 2 millions de nouveaux cas diagnostiqués et plus de 600.000 décès dans le monde en 2018, notent les auteurs.

Temps de lecture: 3 min

Dioxine, PCB sont des polluants persistants qui pourraient favoriser le développement de métastases du cancer du sein, selon des travaux préliminaires de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en France.

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Le cancer du sein est un enjeu majeur de santé publique avec plus de 2 millions de nouveaux cas diagnostiqués et plus de 600.000 décès dans le monde en 2018, notent les auteurs.

La présence de métastases à distance de la tumeur d’origine est un marqueur d’agressivité de ce cancer, souligne l’Inserm. Quand des métastases sont décelées, le taux de survie à cinq ans du diagnostic est de seulement 26%, contre 99% si le cancer touche uniquement le sein, et de 85 % si seuls les ganglions lymphatiques sont également touchés.

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De récentes études ont suggéré que l’exposition à des polluants organiques persistants ou POPs (polluants environnementaux perturbateurs endocriniens et/ou carcinogènes que l’organisme ne peut éliminer), qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire, serait un facteur de risque du cancer du sein.

Pour évaluer l’influence de ces POPs sur le niveau d’agressivité du cancer, jusque là peu étudiée, les chercheurs ont mesuré la concentration de 49 POPs, dont la dioxine de Seveso (un déchet des produits d’incinération) et plusieurs PCB (générés par divers processus industriels) dans des échantillons de graisse environnant le cancer du sein de 91 femmes.

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L’analyse biologique et statistique met en évidence une association entre la présence de métastases à distance de la tumeur et la concentration en dioxine dans le tissus adipeux des femmes en surpoids.

Chez toutes les patientes, la concentration en dioxine et en PCB (pour deux de ceux qui ont été mesurés) apparait associée à la taille de la tumeur ainsi qu’au niveau d’invasion et au stade métastatique des ganglions lymphatiques.

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Les femmes avec de plus grandes concentrations de PCB avaient un plus grand risque de récidive. Ces résultats suggèrent que plus la concentration en POPs dans le tissu adipeux est élevée, plus le cancer du sein est agressif, en particulier chez les femmes en surpoids.

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D’après l’une des hypothèses susceptibles d’expliquer ces résultats, la dioxine et certains PCB enverraient un signal qui favoriserait la migration des cellules cancéreuses, donc les métastases.

L’étude, «préliminaire», «ne permet pas de tirer des conclusions fermes» sur le lien entre POPs et agressivité du cancer du sein. Mais des recherches sur un plus grand nombre de patientes devraient fournir des résultats statistiques plus représentatifs.

 

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