L’utilité du carnaval en démocratie
La fête des fous, au Moyen Âge, était une brillante invention du pouvoir : pendant un jour, l’ordre du monde était renversé. Mais à la condition que, dès que sonne l’heure, le carrosse redevienne citrouille.


C’est une des clés de tout régime (plus ou moins) totalitaire et non démocratique : offrir une illusion contrôlée de liberté et de pouvoir, canaliser les frustrations et la violence refoulée, d’une manière ou d’une autre. Dans les cas les plus « doux », cela prend cette forme carnavalesque d’une fête débridée, costumée, où les excès sont ritualisés ; dans d’autres, la folie devient meurtrière et l’on ne se contente plus de brûler un « bonhomme hiver » ou quelque autre icône de paille. On y organise des jeux sanglants, on extermine un bouc émissaire de chair et de sang et l’on marche derrière un roi de carnaval assassin, qui prolonge la « fête » dans des délires millénaristes.

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