La famille de Marieke Vervoort lui rend un vibrant hommage: «Elle a pratiquement gagné tous ses défis»
Les funérailles de l’athlète paralympique, qui a décidé d’être euthanasiée la semaine dernière à l’âge de 40 ans, ont eu lieu ce mardi.

Les amis et la famille ont accompagné à sa dernière demeure Marieke Vervoort, décédée mardi passé, ce 29 octobre à Schaffen, une entité de Diest. La cérémonie avait été réglée jusque dans les derniers détails par l’ex-championne paralympique elle-même. Les larmes ont coulé, mais il y avait aussi du rire et même une blague, au menu funéraire de la matinée.
La cérémonie s’est déroulée dans une salle des fêtes où se célèbrent d’ordinaire les mariages.
« Un endroit où j’ai vécu beaucoup de très bons moments », s’est justifiée la défunte. « J’ai donc souhaité y réunir tous les gens qui ont beaucoup compté dans ma vie, pour ces adieux… »
Il y avait environ 250 personnes dans le cercle des intimes convié par « Wielemie », et tous ne font pas partie du monde des sportifs. On citera entre autres Tom Boonen, Svetlana Bolshakova, Gella Vandecaveye, la députée Groen Meyrem Almaci et le journaliste Eric Goens.
« Un modèle pour tous les sportifs handicapés »
La carrière sportive de Marieke Vervoort a été largement évoquée : championne du monde de paratriathlon en 2006 et 2007, deux participations en chaise roulante à des Jeux Paralympiques, à Londres, où elle s’était emparée du titre sur 100 mètres, et de la médaille d’argent sur 200 mètres, en 2012, puis à Rio, où elle avait conquis l’argent sur 400 mètres, et le bronze sur 100 mètres, en 2016, et quatre titres de championne du monde en 2015 sur le 100, 200 et 400 mètres à Doha, au Qatar.
Enfin Jos Vervoort, dont elle était la fille aînée, lui a rendu un vibrant hommage. « Elle était sans doute un peu spéciale, mais il ne lui a fallu que quarante ans pour inspirer le monde », a-t-il dit. « Elle a en effet été un modèle pour tous les sportifs handicapés, et plus particulièrement ceux en chaise roulante. Mais elle a aussi largement contribué à briser le tabou de l’euthanasie, en lui donnant un visage apaisé. Sur un plan plus personnel elle a pratiquement gagné tous ses défis, même si elle n’arrêtait pas de s’en inventer de nouveaux. Elle était surtout appréciée pour son honnêteté et son ouverture d’esprit. Elle avait le cœur sur les lèvres… ».
Une minute d’applaudissements nourris clôtura l’émouvante cérémonie, puis ensuite la sortie du cercueil.
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