Commission européenne: Von der Leyen accepte deux candidats-commissaires français et hongrois
Les candidatures des candidats-commissaires français et hongrois ont été acceptées par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.


Depuis le rejet par le Parlement européen de la candidate commissaire européenne française Sylvie Goulard, le 10 octobre dernier, on pouvait dire que la fomation de la prochaine Commission européenne, censée entrer en fonction ce vendredi 1er novembre, était à l’arrêt.
Car outre la France, on attendait encore les nouveaux noms de la Roumanie et de la Hongrie, dont les candidats avaient aussi été rejetés. Après la désignation par Emmanuel Macron jeudi dernier de Thierry Breton pour reprendre la place qu’aurait dû occuper Sylvie Goulard, les choses viennent d’avancer d’un cran ce mardi. La présidente élue de la Commission Ursula von der Leyen a officialisé par une lettre au Conseil de l’UE (les Etats) avoir accepté cette désignation, de même que celle du candidat Oliver Varhelyi que lui avait proposée le Premier ministre hongrois il y a un mois déjà. Ce sera bientôt au Parlement européen d’entamer la procédure de leur approbation.
Lettre à la Roumanie
Mais dans le même mouvement, la présidente élue a adressé une lettre au gouvernement roumain en affaires courantes, le pressant de désigner enfin son ou sa candidate. La réaction n’a pas été celle qu’attendait von der Leyen : profitant de ce coup de semonce, la Première ministre sortante Dancila en a profité pour désigner un commissaire de son parti, l’ex-ministre des Affaires européennes Victor Negrescu. A la grande colère du président Iohannis, car c’est un formateur de son parti démocrate-chrétien qui est en train de tenter de former un nouveau gouvernement – chaque jour annoncé pour le lendemain – et qui a promis que la désignation européenne sera sa priorité. La confusion ne fait que s’amplifier…
A cela s’ajoute désormais un nouveau problème : le Royaume-Uni ayant obtenu un report du Brexit au 31 janvier, il est censé désormais aussi envoyer un commissaire, ce que Boris Johnson ne souhaite aucunement faire. A Bruxelles, on pense que l’absence de désignation britannique ne devrait pas entraver la formation et l’installation de la nouvelle Commission. Mais il s’agira pour l’UE de se border juridiquement : les traités imposent que la Commission soit composée d’un commissaire par Etat membre. En son absence, il faudra que la faute ne puisse en être imputée à l’Union. La formation de cette Commission ressemble de plus en plus à un chemin de croix…
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Monsieur Breton est un homme très compétent. Mais ...Quand on est administrateur d'une quinzaine d'entreprises très importantes, dont deux banques , peut-on espérer une impartialité dans la gestion des dossiers européens, confiés à une telle personne ?