Paul Magnette sur la formation fédérale: «Nous n’allons pas discuter avec la N-VA»
Le président du PS Paul Magnette était invité sur le plateau du journal de la RTBF ce soir. Il a exprimé son souhait de ne pas travailler avec la N-VA.

Le Roi a reçu cet après-midi Paul Magnette (PS), après que Rudy Demotte et Geert Bourgeois aient exprimé leur souhait de quitter leur poste de préformateurs.
Une marge de négociation avec la NVA ? Pour Paul Magnette, cela n’a jamais été possible : « le Roi a demandé que les préformateurs prennent contact avec tous les partis. Bien sûr, nous répondons aux invitations. (…) On a constaté que la N-VA ne veut pas parler de social et revient avec l’institutionnel, ils veulent scinder toutes les fonctions fédérales. Nous n’allons pas discuter avec la N-VA sur ces sujets. »
Le président du parti socialiste francophone a rappelé que la N-VA n’était pas «incontournable».
« Il y a d’autres formules possibles, la N-VA n’est pas incontournable, on reste du côté des solutions, de la construction, avec d’autres coalitions. Certains partis ont à cœur la justice sociale et l’avenir climatique. Si la N-VA pense que l’institutionnel est la priorité, qu’ils essayent de former majorité.
Le roi a consulté, je ne veux pas dramatiser. La situation est compliquée, l’héritage du gouvernement Michel est difficile, 14 milliards de dette, mais nous devons prendre nos responsabilités. Le roi a la situation en main. »
Ce mardi, le Roi recevra Sophie Wilmès pour le MR, Gwendolyn Rutten, présidente de l’Open VLD et John Crombez, président du SP.A.
M. Magnette n’envisage pas des élections anticipées si le blocage devait persister. «Nous ne ferons rien pour aller aux élections», a-t-il assuré.
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La N-VA rêve d'être le Trump de Belgique: on casse et puis on re-négocie à son seul profit. Mais la Belgique, terre de bon sens et de concertation sociale, n'est pas comme l'Amérique.
14 milliards de dette, certes. Mais les 21 milliards de la Wallonie, on en parle?
Il n'allait pas accepter le CETA et le CETA est passé sans lui. Il ne va pas négocier avec la NVA et la NVA passera sans lui (c'est cela ou le Vlaamse Block). Paul Magnette nous démontre de crise en crise qu'il est un démagogue, mais pas un homme politique belge. En Belgique pour faire avancer les choses et garder le pays droit, on négocie, on fait des concessions, on respecte ses électeurs mais aussi les autres car être le premier parti dans une région ne donne aucune majorité dans cette même région et encore moins dans le pays, et on pense d'abord à l'intérêt général avant de vouloir servir son "ego". Mais qui suis-je pour donner des leçons à ceux qui ne veulent rien entendre!
@G-M André: Vous fumez quoi pour raconter des blagues pareilles?
Chère Nathalie, BDW a effectivement fait des concessions jusqu'en décembre 2018 pour être présent dans le précédent gouvernement. Il a renoncé à en faire lorsque la période électorale a débuté. Charles Michel a exigé de ne pas inclure le communautaire dans le précédent gouvernement et le communautaire est resté en dehors de son programme. Bref, BDW défend le programme pour lequel ses électeurs le soutienne, mais il est surtout conscient de la nécessité de ne pas saborder le système belge tant qu'il survit comme il est. Mais les concessions ne se font jamais de façon unilatérale et il faut malheureusement comprendre que la NVA est le premier parti en Belgique. D'où la nécessité de dialoguer et de trouver les limites de ce que chacun est près à accepter, puis d'élaborer un programme qui s'inscrit dans ces limites. Les électeurs censés au Nord comme au Sud, à l'Est comme à l'Ouest ne demandent rien d'autres. Quant aux extrémistes de gauche, de droite, du nord ou du sud, ce n'est pas eux ils n'ont pas mandat pour nous dicter le futur de la Belgique.