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Destitution de Donal Trump: les démocrates dévoilent les premiers témoignages de l’enquête

Donald Trump a de nouveau affirmé lundi que sa conversation avec M. Zelensky était irréprochable.

« Il n’y a aucune raison d’appeler des témoins pour analyser mes mots et leur sens », a-t-il tweeté.

Temps de lecture: 3 min

Les démocrates du Congrès américain ont publié lundi la transcription d’auditions à huis clos de hauts responsables entendus dans le cadre de l’enquête visant à destituer le président Donald Trump, la Maison Blanche s’employant à ralentir la procédure.

Dénonçant une « mascarade », voire une tentative de « coup d’Etat » selon les mots de Donald Trump, la Maison Blanche refuse de coopérer avec les investigations de l’opposition.

Quatre hauts responsables de la Maison Blanche ont, dans ce contexte, ignoré leurs convocations pour témoigner lundi.

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Voyant derrière ces absences une tentative de faire « entrave » à la bonne marche du Congrès, les démocrates ont réaffirmé qu’elles pourraient étayer le dossier de mise en accusation (« impeachment » en anglais) contre le président.

Ils ont en parallèle publié les premiers des témoignages recueillis à huis clos depuis l’ouverture, le 24 septembre, d’une procédure explosive de destitution contre Donald Trump : ceux de l’ex-ambassadrice à Kiev, Marie Yovanovitch, et de Michael McKinley, conseiller du secrétaire d’Etat Mike Pompeo jusqu’à sa démission début octobre.

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« Avec chacune des auditions, nous en apprenons plus sur les tentatives du président de manipuler les leviers du pouvoir dans son propre intérêt », ont affirmé les trois chefs démocrates des commissions de la Chambre des représentants menant l’enquête.

Les deux témoignages « démontrent également la perversion de la politique étrangère américaine par un canal clandestin de communication parallèle qui cherchait à promouvoir les intérêts personnel et politique du président, ainsi que les graves inquiétudes que ceci a provoqué à travers nos institutions », ont-ils poursuivi.

Lors d’un échange téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky en juillet, Donald Trump avait critiqué la diplomate alors qu’elle avait déjà été rappelée à Washington. « Il va lui arriver des choses », avait-il déclaré.

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La Maison Blanche a publié un compte-rendu de ce fameux appel. Lors de son audition le 11 octobre, les enquêteurs parlementaires ont demandé à Mme Yovanovitch si elle s’était sentie menacée en lisant cette phrase. « Oui », a-t-elle répondu.

C’est lors de cet appel que le milliardaire républicain a demandé à M. Zelensky d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden.

Convaincus de tenir, avec cette demande, la preuve d’un « abus de pouvoir », les démocrates se sont engagés sur la voie périlleuse d’une enquête pour « impeachment » à la Chambre, où ils sont majoritaires.

La procédure a pris une nouvelle ampleur avec l’approbation, le 31 octobre, d’une résolution autorisant des auditions publiques.

Celles-ci démarreront « bientôt », a indiqué lundi le chef de la commission du Renseignement, Adam Schiff.

 

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