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Journée internationale contre les violences faites aux femmes: une manifestation à Bruxelles le 24 novembre

Les organisateurs espèrent attirer plus de 5.000 protestataires.

Temps de lecture: 3 min

La plateforme Mirabal, qui réunit une centaine d’organisations de la société civile, appelle à manifester à Bruxelles le 24 novembre dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Tout un chacun est invité à se rendre au carrefour de l’Europe, à la gare centrale de Bruxelles, à 14 heures, pour exiger une lutte plus efficace contre toutes les formes de violences affectant les femmes.

Qui pense violences faites aux femmes songe souvent aux féminicides. Selon le blog Stop Féminicide, créé par des associations féministes, 21 femmes ont déjà été tuées en 2019 pour le simple fait qu’elles sont des femmes. Au total depuis 2017, année de création du blog, 99 féminicides ont été recensés en Belgique. Aucun chiffre officiel sur la question n’existe cependant et le nombre de féminicides pourrait dès lors être plus important. Le compte des associations ne se base en effet que sur une relative exposition médiatique.

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« Il ne s’agit là que de l’expression la plus extrême des différentes formes de violences que les femmes continuent à subir dans notre pays (physiques, sexuelles, économiques, psychologiques, institutionnelles…) », souligne la plateforme Mirabal dans son appel à la mobilisation. Agressions dans l’espace public, harcèlement, « terreur quotidienne imposée par leur (ex) compagnon (…) sans compter le sexisme banalisé qui s’attaque aux droits de toutes les femmes », les violences envers les femmes sont plurielles. Et pourtant, « il n’y a toujours aucun débat politique et aucune stratégie cohérente à la hauteur des enjeux », déplore la plateforme. « Quel mépris ! »

Les griefs sont nombreux

En 2016, la Belgique a ratifié la Convention d’Istanbul, texte du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre la violence domestique. Trois ans plus tard, le constat de la société civile est sans appel : la « Convention reste très peu et mal concrétisée ». Pas de véritable politique de prévention, peu ou pas d’amélioration de la sécurité et de l’accompagnement des victimes, une reconnaissance aléatoire des violences par les institutions (police, justice, santé, employeurs…). Les griefs sont nombreux.

Un plan quinquennal (2020-2024) de lutte contre les violences doit bientôt être élaboré et adopté, afin de coordonner l’action des pouvoirs publics. La manifestation doit dès lors constituer un appel aux autorités à préparer une lutte plus efficace. Plus de 200 recommandations sont émises par Mirabal, dont l’investissement d’un budget public conséquent ou l’accent mis sur la prévention plutôt que la répression. « C’est quand la colère s’exprime et s’organise largement que la lutte contre les violences faites aux femmes s’impose aux agendas des gouvernements », lancent les organisateurs, qui espèrent attirer plus de 5.000 protestataires.

 

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