Réunification allemande: le Deustche Mark, un cadeau empoisonné

La promesse d’une convergence rapide vers le niveau de développement économique ouest-allemand n’a pas été tenue, malgré les transferts financiers massifs.

Article réservé aux abonnés

«
Unité grâce à Helmut. Esslingen accueille l'Allemagne
», dit la bannière des manifestants, en octobre 1990.

Journaliste au service Economie

Par Dominique Berns

Publié le 6/11/2019 à 17:07 Temps de lecture: 7 min

Le Mur est tombé il y a trente ans ; dès l’année suivante, les deux Allemagne partageaient une même Loi fondamentale, celle de la République fédérale, une même monnaie, le Deustche Mark, et un même modèle, celui de l’économie de marché. Pourtant, l’Allemagne réunifiée reste aujourd’hui profondément divisée. Sur le plan politique – en témoigne le succès, dans les nouveaux Länder, d’Alternative für Deutschland, encore tout récemment en Thuringe, où le parti d’extrême droite est arrivé deuxième. Mais aussi au niveau de l’« infrastructure », comme aurait dit Marx.

Cet article est réservé aux abonnés

J'en profite

Avec cette offre, profitez de :

L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction
Le journal en version numérique
Un confort de lecture avec publicité limitée

3 Commentaires

Posté par Naeije Robert, jeudi 7 novembre 2019, 13:41

La suite du titre aurait pu être: comme la lire l'a été pour la Sicile lors de l'unification italienne et l'euro pour la Grèce au sein de l'UE. L'histoire ancienne et récente montre qu'une monnaie unique ne convient pas aux composantes économiquement les plus faibles d'une même entité globale. Elle trompe les plus pauvres sur la réalité de leur condition et leur besoin d'une approche spécifiquement adaptée.

Posté par Lafarce P.H., jeudi 7 novembre 2019, 9:51

Réunification: succès ou échec ? Pour l'instant, cela ressemble plus à une fusion forcée. La DDR, après avoir été vidée de toute substance économique pendant l'ère URRS, s'est vue confrontée à certains industriels et politiciens ouest-allemands qui se sont dits que leur heure était enfin arrivée en 1989 d'en profiter aussi. Monsieur Helmut Kohl est décédé avec de nombreux secrets au sujet de cette "réunification". Personne ne saura jamais où sont passés des centaines de millions de D-Marks, partis de l'ancienne BRD mais arrivés qu'en partie à l'Est. Les cartes publiées dans cet article démontrent clairement que les d'efforts réalisés pour améliorer la situation économique de l'ex-DDR ont été nettement insuffisants et très al dirigés par la coalition "GROKO" ( SP et CDU) La situation actuelle résulte en une chute vertigineuse du CDU et du SP dans ces "nouveaux états" de l'ex-DDR au profit de l'extrême droite et l'extrême gauche.

Posté par Naeije Robert, jeudi 7 novembre 2019, 13:50

Ah! Il y aurait donc eu un complot! En réalité, les allemands de l'ouest savaient que le coût de la réunification serait colossal, les économies (et mentalités!) des deux Allemagne avaient trop divergé. S'il y avait eu un référendum, le non l'aurait largement emporté. Mais il se fait que la réunification était idéologiquement considéré comme la fin d'une énorme et injuste erreur qu'il ne serait jamais trop tard de corriger - un sujet donc non soumis à l'avis d'électeurs ou campagnes électorales de partis

Posté par Naeije Robert, jeudi 7 novembre 2019, 13:41

La suite du titre aurait pu être: comme la lire l'a été pour la Sicile lors de l'unification italienne et l'euro pour la Grèce au sein de l'UE. L'histoire ancienne et récente montre qu'une monnaie unique ne convient pas aux composantes économiquement les plus faibles d'une même entité globale. Elle trompe les plus pauvres sur la réalité de leur condition et leur besoin d'une approche spécifiquement adaptée.
Posté par Lafarce P.H., jeudi 7 novembre 2019, 9:51

Réunification: succès ou échec ? Pour l'instant, cela ressemble plus à une fusion forcée. La DDR, après avoir été vidée de toute substance économique pendant l'ère URRS, s'est vue confrontée à certains industriels et politiciens ouest-allemands qui se sont dits que leur heure était enfin arrivée en 1989 d'en profiter aussi. Monsieur Helmut Kohl est décédé avec de nombreux secrets au sujet de cette "réunification". Personne ne saura jamais où sont passés des centaines de millions de D-Marks, partis de l'ancienne BRD mais arrivés qu'en partie à l'Est. Les cartes publiées dans cet article démontrent clairement que les d'efforts réalisés pour améliorer la situation économique de l'ex-DDR ont été nettement insuffisants et très al dirigés par la coalition "GROKO" ( SP et CDU) La situation actuelle résulte en une chute vertigineuse du CDU et du SP dans ces "nouveaux états" de l'ex-DDR au profit de l'extrême droite et l'extrême gauche.
Posté par Naeije Robert, jeudi 7 novembre 2019, 13:50

Ah! Il y aurait donc eu un complot! En réalité, les allemands de l'ouest savaient que le coût de la réunification serait colossal, les économies (et mentalités!) des deux Allemagne avaient trop divergé. S'il y avait eu un référendum, le non l'aurait largement emporté. Mais il se fait que la réunification était idéologiquement considéré comme la fin d'une énorme et injuste erreur qu'il ne serait jamais trop tard de corriger - un sujet donc non soumis à l'avis d'électeurs ou campagnes électorales de partis