Christophe: «Avoir envie de quelque chose et savoir que tu vas devoir patienter six mois pour te l’offrir»
Avec un mi-temps à 1.250 euros par mois, l’employé de fast-food sait qu’il y a plus pauvre que lui. Rien n’est simple pour autant. Ni juste, dit-il.
L’appartement est niché à l’arrière d’une maison. On y accède par une ruelle couverte sans éclairage. C’est là que vit Christophe (prénom d’emprunt), à la périphérie de Charleroi. « Je n’ai pas envie que les gens sachent que je suis payé au salaire minimum et qu’ils voient ma photo », explique-t-il quand il accepte l’interview. Il y a chez lui de la pudeur et, surtout, beaucoup d’humilité. « Il y a sûrement des gens dans des situations pires que la mienne. »
A 36 ans, ce longiligne garçon originaire de la Botte du Hainaut vient d’emménager dans ce logement où se promènent les chats. « Pour me rapprocher de mon travail », confie-t-il. Depuis sept ans, il est salarié dans un fast-food dont l’enseigne est internationalement connue. Il effectuait un trajet de plus d’une demi-heure chaque jour pour aller au travail. Jusqu’à un accident de circulation qui l’a privé de son véhicule. « Et comme je ne peux pas m’acheter une autre voiture, je me suis rapproché. »

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