Séisme dans le sud-est de la France: «aucun dommage apparent» dans les sites nucléaires
« Les exploitants n’ont pas identifié de problème vis-à-vis de la sûreté », a indiqué à l’AFP le directeur des centrales nucléaires à l’ASN, Rémy Catteau.

Le séisme qui a frappé la vallée du Rhône lundi matin n’a provoqué « aucun dommage apparent » aux sites nucléaires de la région mais EDF doit encore calculer l’impact exact du tremblement de terre, a indiqué l’Agence de sûreté nucléaire (ASN). « A ce stade, aucun dommage apparent n’a été constaté. Les exploitants n’ont pas identifié de problème vis-à-vis de la sûreté », a indiqué à l’AFP le directeur des centrales nucléaires à l’ASN, Rémy Catteau. « Il y a des vérifications en cours (et) nous avons demandé à EDF pour ses deux centrales nucléaires, conformément aux procédures, de vérifier que les réacteurs ne doivent pas être arrêtés afin de mener des vérifications plus poussées », a-t-il ajouté.
Le séisme, de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter, a surtout frappé Le Teil (Ardèche), à une dizaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) et à une trentaine de kilomètres du site du Tricastin (Drôme), qui regroupe notamment une centrale nucléaire et des usines d’Orano (ex-Areva) de traitement du combustible nucléaire.
« Dimensionnées pour résister à des niveaux plus élevés »
Les deux centrales ont chacune trois réacteurs sur quatre en fonctionnement, a précisé M. Catteau. « Il y a des procédures qui existent, dans lesquelles il y a des seuils, et EDF est en train de vérifier si les seuils d’accélération (du sol) ont été atteints », a-t-il relevé. « Si ces seuils sont atteints, EDF devra arrêter ses réacteurs pour mener des investigations plus poussées ».
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Quant à l’usine Orano du Tricastin, « des centrifugeuses ont été arrêtées. mais pas pour des raisons de sûreté. Ce sont des arrêts qui se font automatiquement pour protéger le matériel », a encore noté Rémy Catteau. « Les installations nucléaires sont dimensionnées pour résister à des niveaux plus élevés » de mouvements, a indiqué le responsable, notant qu’il faut prendre en considération l’accélération du sol ressentie sur place, et pas la magnitude mesurée au niveau de l’épicentre.
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