Le maire de Vesoul, Alain Chrétien (Agir), a regretté mardi « une erreur d’appréciation » concernant le cas d’une religieuse catholique en retraite, sommée d’enlever son voile et son habit pour être accueillie dans une résidence d’hébergement pour personnes âgées de la ville.
A plus de 70 ans, cette sœur a décidé de quitter le monastère de la Drôme où elle a passé sa vie pour revenir dans son département d’origine, la Haute-Saône. Elle a demandé un appartement aux Résidences Autonomies, a indiqué à l’AFP Claudine Delaitre, la directrice du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) qui gère cette résidence pour personnes âgées à Vesoul.
Sa demande a été acceptée en juillet, mais le CCAS lui a demandé d’enlever son voile et son habit, « par respect des autres résidents et pour ne pas les gêner », a précisé Mme Delaitre, soulignant que ce foyer accueille des personnes de toutes religions.
« Dans le respect de la laïcité, tout signe ostentatoire d’appartenance à une communauté religieuse ne peut être accepté en vue d’assurer la sérénité de toutes et de tous. En effet, la religion est une affaire privée et doit le rester », a indiqué le CCAS à la religieuse dans un courrier dont l’AFP a pris connaissance.
La religieuse n’a pu se résoudre à enlever son voile et son habit, ce que lui autorisait le droit canonique, et a refusé la place.
La paroisse lui a finalement trouvé un logement dans le parc locatif privé. Mais, selon France Bleu Besançon, « cette femme qui a passé sa vie en communauté se retrouve seule à devoir faire ses courses et se faire à manger, seule dans un appartement ».
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