Les tweets prolétariens du Vlaams Belang
Le Vlaams Belang a misé sur les réseaux sociaux pour sa campagne électorale de mai dernier et a fait un gros carton. Les tweets et autres messages courts à visée politique destinés à atteindre un public le plus large possible ne datent pas d’aujourd’hui.


Les médias sociaux sont de toutes les époques. C’est une des conclusions d’un livre remarquable du professeur d’histoire, Maarten Van Ginderachter, de l’université d’Anvers. Dans son ouvrage The everyday nationalism of workers (Le nationalisme quotidien des travailleurs), il explique que le quotidien socialiste gantois Vooruit avait lancé à la fin du dix-neuvième siècle un « denier de la lutte », une liste d’abonnements pour soutenir la presse socialiste. Ce qui est intéressant à propos de ces listes, c’est que les donateurs pouvaient compléter leur don par une brève déclaration, généralement des messages courts ou 1 à 5 lignes dans un langage très familier. Ces déclarations étaient publiées dans une section séparée, et dans le Vooruit. Elles représentèrent rapidement jusqu’à un quart de l’espace total de la copie, publiée au moins deux fois par semaine, contenant à chaque fois plusieurs dizaines de déclarations.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Et si le Belang reste si actif sur Facebook, c'est sans doute qu'il s'attend à un retour aux urnes à plus ou moins courts termes qui lui donnerait quelques sièges supplémentaires au parlement. Il ne lui manque "que" 3 sièges pour dépasser le PS (si ce dernier fait "pouf" en cas d'élections anticipées) et devenir le 2e parti... du pays!