Les racines élémentaires de Pierre Mertens: «Kafka et la catastrophe du Bois du Cazier ont changé ma vie»
Tout jeune octogénaire, Pierre Mertens se souvient qu’il recevait le Prix Rossel il y a 50 ans, pour « L’Inde ou l’Amérique ». Le romancier se retourne sur sa vie, placée sous le signe de l’engagement et de la passion littéraire.


Il nous reçoit dans sa caverne d’Ali Baba. Une sorte d’île aux trésors littéraires, tout au sommet d’un nid d’aigle, à Boitsfort, qui domine la forêt de Soignes et les souvenirs de son enfance. Il y vit depuis 1974. Nous entrons. Il s’excuse. Son île est un appartement noyé de livres, de journaux jaunis, de manuscrits, de lettres, de photos, de disques classiques – pas moyen de s’asseoir. On y croise les fantômes de Kafka, Proust, Pasolini, Cortazar, Kundera, Schubert, Bach, Brueghel, sa grand-mère… Plus tard, alors que notre photographe l’invite à le filmer, assis, il insiste pour se saisir de sa canne, qui ne le quitte plus depuis qu’il se meut si difficilement. « Je la veux à mes côtés », dit-il, « elle l’a bien mérité, la pauvre ».

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