Angela Merkel à Auschwitz
« Mutti » soigne son image de « chancelière de la mémoire »

Avant de rendre son tablier, Angela Merkel se devait d’aller à Auschwitz. La chancelière, qui doit prendre sa retraite politique en 2021, a toujours œuvré pour la réconciliation de l’Allemagne avec la communauté juive et avec l’Etat d’Israël. Elle s’est déjà rendue cinq fois au mémorial de la Shoah à Jérusalem (Yad Vashem) et elle a reçu de nombreuses distinctions de la part d’organisations juives internationales.
Mais elle n’était jamais allée à Auschwitz, le symbole de ce crime unique dans l’histoire de l’Humanité avec ses six millions de Juifs d’Europe assassinés. Cette visite s’inscrit donc dans la tradition des autres grands chefs de gouvernement allemands. Après Helmut Schmidt en 1977 et Helmut Kohl en 1989 et 1995, Angela Merkel est la troisième chancelière à se rendre dans l’ancien camp nazi.
A quelques semaines du 75e anniversaire de libération du camp par l’Armée rouge, la chancelière a exprimé ce vendredi sa « profonde honte ». « Auschwitz était un camp d’extermination administré par des Allemands », a-t-elle rappelé en rappelant que la lutte contre l’antisémitisme, qui renaît aujourd’hui en Europe, était aussi l’affaire tous. « Il est important de réagir et de manifester son refus », a-t-elle exhorté. En moyenne, un Juif se fait agresser physiquement chaque semaine en Allemagne.
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