Green Deal: von der Leyen met en garde contre le «coût de l’inaction» face au changement climatique
« Certains disent que le coût de cette transformation est trop élevé, n’oublions jamais ce que le coût de l’inaction serait », a-t-elle déclaré devant le Parlement européen à Bruxelles.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté mercredi son « Green Deal », une feuille de route vers la neutralité climatique destinée à devenir la « nouvelle stratégie de croissance » de l’UE. Un changement de paradigme. C’est ce que propose la nouvelle cheffe de l’exécutif européen, dix jours après sa prise de fonction, en pleine COP25 et à la veille d’un important sommet européen.
« C’est notre nouvelle stratégie de croissance », a déclaré l’Allemande. D’un côté, « réduire les émissions de gaz à effet de serre », de l’autre « créer des emplois et doper l’innovation ».
Convaincue que « le vieux modèle de croissance basé sur les énergies fossiles et la pollution est dépassé », Ursula von der Leyen a dévoilé « 50 actions pour 2050 », une liste de propositions législatives, plans d’actions, stratégies, orientations, couvrant des secteurs variés. Avec pour objectif de faire de l’Europe le « premier continent » neutre en carbone d’ici le milieu du siècle. « Certains disent que le coût de cette transformation est trop élevé, n’oublions jamais ce que le coût de l’inaction serait », a-t-elle mis en garde.
Elle a comparé ce moment dans l’histoire de l’UE à celui du lancement de la conquête de la Lune par les Etats-Unis. Ou encore à celui il y a 70 ans du projet européen basé sur des investissements dans le charbon et l’acier. L’occasion valait bien une session plénière extraordinaire du Parlement européen, où Ursula von der Leyen est venue présenter en personne le « Pacte », avec son vice-président chargé du Climat, Frans Timmermans.
Le pilier sera une grande « loi climatique » qui doit inscrire la date de 2050 pour la neutralité carbone. Elle sera proposée d’ici mars. Cette échéance n’a toutefois pas encore reçu l’aval des dirigeants de l’UE. Le nouveau président du Conseil européen Charles Michel espère rallier les derniers récalcitrants lors d’un sommet jeudi. Trois pays, encore très dépendants des énergies fossiles et en particulier du charbon, font barrage : la Pologne, la Hongrie et la République tchèque.
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