JO 2020: la chaleur de l’eau également un problème pour les triathlètes
Un test-event avait été organisé en août à Tokyo.

Si le marathon, délocalisé à Sapporo, pourra bénéficier de conditions de température un rien plus clémentes pour la discipline aux prochains Jeux olympiques de Tokyo, le triathlon n’aura pas cette chance. Bien que leurs épreuves avoisinent également les deux heures d’effort, les meilleurs triathlètes de la planète seront confrontés à une chaleur omniprésente aux alentours de la baie de Tokyo, et ce même dans l’eau. « Le départ, avancé à 6h30 du matin, n’y changera pas grand-chose », a observé Claire Michel lors du test-event organisé l’été dernier dans la capitale japonaise.
A l’occasion de ce test-event de la mi-août 2019, déjà peu gâtés par la pollution de l’eau et de l’air, les participants au triathlon de Tokyo avaient dû subir des conditions de chaleur (35 degrés) et d’humidité (80 %) hors du commun. A tel point que les épreuves de paratriathlon avaient été transformées en duathlon, la course à pied chez les dames avait été écourtée de 10 à 5 km et nombre de sportifs avaient été victimes de défaillances. Côté belge, Claire Michel avait souffert en individuel, avant de briller avec le relais mixte belge en décrochant une belle 6e place malgré l’absence de Valérie Barthelemy, blessée et remplacée par Hanne De Vet.
« J’ai déjà disputé des courses où il fait très chaud, au Mexique par exemple avec 35 degrés, mais à Tokyo le taux d’humidité est vraiment très important. En plus l’eau est également très chaude, de l’ordre de 30-31 degrés. On peut prendre des pilules qui permettent d’observer la température de l’organisme durant la course et l’on a constaté que l’on atteint un pic de chaleur du corps dépassant les 40-41 degrés déjà directement après la natation. En fait, on transpire tout le temps. C’est énorme ! », explique Claire Michel, 31e de cette course servant de répétition générale pour les JO.
Pourtant la Bruxelloise avait anticipé la situation avec son équipe d’entraînement. « On a testé plusieurs alternatives, comme courir avec des gels glacés en mains, mais ce n’est pas très pratique. Juste avant le test-event, on avait suivi une période d’acclimatation à Tateyama, où l’on se calquait sur le mode horaire de la course. A savoir se réveiller à 4h30 du matin. Courir à pied à 5h00 alors qu’il fait déjà chaud et ainsi de suite. Idem au niveau de l’alimentation, avec des repas servis à 10h00, et du sommeil en allant se coucher vers 19-20h00. Plus tôt durant l’été, on avait également suivi un stage en Arizona, où il fait très chaud mais pas humide, avec des séances de sauna ou des bains chauds où l’on reste immergé sans boire durant 40 minutes. Ce sont des cessions pas très agréables à suivre mais très importantes pour Tokyo. »
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