A Verdun, la guerre industrielle a cent ans

Quitter Bruxelles, longer la frontière franco-belge puis pénétrer en France pour se rendre à Verdun, ce n’est pas seulement passer d’un point A à un point B. C’est en plusieurs lieux s’avancer en première ligne, reprendre le chemin du front qui pendant quatre ans vit s’affronter à l’Ouest les protagonistes de la Première Guerre mondiale. Du nord au sud, des batailles en pagaille. L’Yser, la Somme, les Frontières, la Marne…

Les flonflons du centenaire du début de la Grande Guerre s’étant tus, il faut bien y regarder. Mais pour qui sait observer, la route qui sépare Bouillon de Verdun est un rappel discret quoique omniprésent de ce qui s’est passé ici autrefois. Un poilu dans sa capote bleu horizon juché sur une stèle commémorative. Un monument aux fusillés, aux martyrs. Une église reconstruite… Plus on descend vers Verdun, ses forts, ses champs de bataille, ses cimetières, plus le sentiment de pénétrer dans un sanctuaire s’impose.