Vinciane Moeschler, Prix Rossel 2019: «Il faut parler des traumatismes»

Pour Vinciane Moeschler, être l’invitée du Soir est un moment peu banal. D’abord parce qu’elle fut journaliste elle-même à temps plein durant des années et qu’elle a ce métier dans le sang, mais aussi parce qu’elle a travaillé pour notre journal autrefois. Elle sort ainsi de son grand sac la copie d’un reportage à Téhéran réalisé pour Le Soir, qu’elle a retrouvé dans ses archives. « J’ai finalement dû renoncer à faire ce métier, car être pigiste en Belgique francophone, ce n’était pas vivable, on ne peut pas gagner sa vie. » Alors cette Franco-Suisse, dont la mère est Belge et qui vit à Bruxelles depuis quasi 20 ans, a décidé de mettre sa volonté d’écrire au service des autres : elle anime des ateliers d’écriture à La Ramée, un hôpital de psychiatrie générale de Bruxelles. Ce qui lui laisse le temps de s’atteler à ses propres œuvres.