Les informateurs écartent l’arc-en-ciel et la bourguignonne au fédéral: «La seule solution sera au centre»
Les informateurs, prolongés par le Roi jusqu’au 13 janvier, ont fait le point ce vendredi sur les discussions au niveau fédéral. Les coalitions arc-en-ciel et bourguignonne sont écartées.

Les informateurs royaux, Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V), ont écarté vendredi l’alternative entre une coalition bourguignonne et une coalition arc-en-ciel. La seule solution possible se situera « au centre », ont-ils expliqué au cours d’un point presse qui a suivi leur premier rapport au Roi.
Depuis leur désignation le 10 décembre, les deux présidents de parti ont eu des contacts – que ce soit de manière bilatérale ou multilatérale – avec les dix formations susceptibles de faire partie d’une coalition gouvernementale.
Ils ont dégagé cinq thèmes prioritaires sur lesquels des négociations peuvent avoir lieu : déficit budgétaire et fiscalité ; politique sociale ; emploi ; climat et mobilité ; justice, sécurité et immigration.
Les entretiens n’ont pas porté uniquement sur les priorités des uns et des autres mais également sur les formules de coalition. Jusqu’à présent, deux formules tenaient le haut du pavé : la bourguignonne (associant le PS, la N-VA et les libéraux) et l’arc-en-ciel (socialistes, libéraux, écologistes), éventuellement élargies au CD&V. « Nous considérons qu’il est nécessaire de sortir de la dichotomie de ces deux formules », a souligné M. Bouchez.
La mission prolongée
D’après eux, elles présentent l’inconvénient de provoquer « une polarisation » du débat et d’obliger les formations politiques « à faire des concessions trop importantes à leurs yeux, soit à leur gauche, soit à leur droite ».
Les informateurs veulent partir d’un « axe central ». « La seule solution possible se situera au centre si on veut réunir une majorité parlementaire suffisante », a ajouté le libéral.
Les informateurs feront une nouvelle fois rapport au Roi au plus tard le 13 janvier. D’ici là, ils auront mené de nouvelles consultations, politiques mais aussi des forces vives.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir40 Commentaires
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Posté par Buys Alain, vendredi 20 décembre 2019, 19:30
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Posté par Lefèvre Jean-Luc, vendredi 20 décembre 2019, 18:18
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Posté par Stroobants Nathalie, vendredi 20 décembre 2019, 18:17
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Posté par dessiméon martine, vendredi 20 décembre 2019, 17:38
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Posté par Morgenthal Jean-Claude, vendredi 20 décembre 2019, 17:21
Plus de commentairesJusqu'à preuve du contraire, le MR n'est pas "au centre". Evidemment, ils se sont acharnés contre toute logique à faire passer le gouvernement précédent comme de "centre-droite" ... mais bon, à un moment ou à un autre, il faudra redevenir un peu sérieux. Déjà, il n'y a pas des masses de possibilités "entre" les deux possibilités qu'ils rejettent. A moins qu'on ne démarre la machine à remonter le temps ? Jusqu'où ? à l'époque où Jean Gol faisait partie des jeunesses socialistes ? Ou encore plus loin, quand le parti catholique était de droite, face aux trois partis de gauche : POB, PC et libéraux ?
Une coalition au centre...mou d'un état de plus en plus ramolli! Quoi de plus normal? Le centre ne fait pas de vague, il n'a ni couleur, ni parfum. Il plaît dans tous les sens. L'essentiel, est ailleurs: il est dans la durée, ce concept très à la mode de nos jours. Une question quand même: existe-t-il encore un parti centriste en Belgique? Le CD&V? il est tiraillé! Le CdH? un parti croupion! Le P.S.? il penche vers le P.T.B. avec une F.G.T.B. noyautée par l'extrême-gauche! Le M.R.? aussi tiraillé sur le plan socio-économique que l'est son parti frère sur la plan nationaliste, comme la dernière élection de son président! Quant à la N-VA, sa proximité avec le Voka conjuguée à son canon très nationaliste, c'est une tromperie que de l'inclure dans le centre de l'échiquier politique. L'enfumage continue, trêve des confiseurs oblige.
La nva, qui a tiré la prise il y a un an, ne devrait pas avoir peur d'un retour aux urnes, non ?
bref, c'est reparti pour un tour avec la NVA, les libéraux et les cathos... tout ce temps pour éliminer les socialistes vive les taxes en moins pour les riches...
La réflexion d'un très bon ami belge établi en Suisse depuis 40 ans. ----- Quand je pense qu'en Suisse, on a 4 régions linguistiques, 26 cantons avec chacun leur gouvernement cantonal et qu'ils viennent de renouveler le gouvernement fédéral (7 ministres) en quelques heures ce matin en direct à la TV !