Nina Derwael a conservé son trophée de Sportive de l’année: «Cette année a été incroyable!»
Médaillée d’or aux barres asymétriques aux derniers championnats du monde, la gymnaste a devancé la basketteuse Emma Meesseman et l’heptathlonienne Nafissatou Thiam au plébiscite des journalistes sportifs.

« Je n’imaginais pas que ce soit possible. » Et pourtant, Nina Derwael, le sourire aussi resplendissant que sa robe de soirée rouge, a conservé son trophée de Sportive de l’Année. À 19 ans, comme Remco Evenepoel, le nouveau prodige du cyclisme national lauréat chez les hommes, elle n’est pas entrée dans la cour des grandes : elle, elle y est restée ! « Et confirmer, dans le sport, c’est le plus compliqué », reconnaît Emma Meesseman, sa dauphine, l’une des meilleures basketteuses du monde, elle aussi ambassadrice de son sport mais qui échoue sur le podium pour la… 3e fois consécutive. « Sans frustration car je savais que le vote serait très serré. » Ce fut le plus indécis du Gala du Sport organisé à Schelle par Sportspress.be, l’association des journalistes sportifs, dont 275 membres ont voté : la gymnaste de Saint-Trond, avec 1077 points, ne devance la basketteuse yproise de 170 unités.
La différence est sans doute venue de leurs disciplines respectives. La médaille d’or remportée aux barres asymétriques aux championnats du monde de Stuttgart est indiscutable : Nina Derwael, qui a qualifié par la même occasion l’équipe belge pour les Jeux olympiques, est la plus grande championne dans sa catégorie individuelle, alors qu’Emma Meesseman, même si les Américains considèrent l’équipe qui remporte le titre en WNBA comme « championne du monde » et qu’elle fut désignée « MVP » de la finale des playoffs gagnée avec Washington, s’inscrit dans une réussite collective. « Mais je ne suis pas déçue : je suis surtout heureuse pour Nina », commente la grande Dame du basket belge, fidèle à son humilité et déjà tournée vers l’avenir… « Mon plus grand rêve, ce sera en 2020 ! » Les Cats, l’équipe nationale féminine, jouent début février à Ostende un des tournois qualificatifs pour les Jeux.
Nina Derwael, elle, est déjà en pleine préparation pour Tokyo. « J’assimile un nouvel exercice très exigeant, mais qui pourrait me rapporter une superbe note : ça va de mieux en mieux, mais je tombe donc souvent », sourit-elle après avoir confié soigner une blessure au doigt « sans gravité ». « Ma seule priorité désormais, ce sont les qualifications pour la finale des Jeux. Après, seulement, je penserai éventuellement à une médaille… Quand j’étais petite, je n’osais pas en rêver. J’aspirais simplement à participer à tous ces grands concours. Et aujourd’hui, je réalise tout ce que j’ai déjà réussi. Je m’en rends d’autant plus compte que le Nouvel An approche : cette année 2019 a été incroyable ! » Auréolée, au-delà du titre mondial, d’une autre médaille d’or, à la poutre celle-ci, aux Jeux européens à Minsk. « Ces trophées, que je contemple dans ma chambre, me stimulent : ils décuplent ma motivation à encore plus m’investir. »
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