L’ombre des Syriens sous les bombes nous hantera longtemps
Dans la province d’Idlib, l’aviation du régime syrien et surtout de son allié russe bombarde sans relâche les agglomérations. Les civils meurent ou fuient. Un drame qui ne rencontre qu’indifférence.
Les Syriens meurent dans l’indifférence du monde et le silence des dirigeants. Cette phrase accusatrice a déjà été souvent prononcée, sans grand effet d’ailleurs, depuis le début de la nuit syrienne en 2011. En cet hiver 2019, elle reste d’actualité, plus que jamais, hélas ! Il s’agit ici du sort d’Idlib. De la province d’Idlib. A savoir, trois à quatre millions de civils piégés dans ce territoire situé au nord-ouest de la Syrie, entre les forces du régime de Bachar el-Assad qui progressent précédées de bombardements aériens intensifs, et une frontière turque close. Des civils qui sont, pour un quart d’entre eux, déjà des réfugiés évacués ces dernières années d’autres enclaves tombées aux mains du régime, à Deraa, la Ghouta, Alep ou ailleurs.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
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Posté par CREPIN Hugues, vendredi 27 décembre 2019, 8:46
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Posté par LIENARD NORBERT, mercredi 25 décembre 2019, 22:22
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Posté par Thijs alain, samedi 28 décembre 2019, 23:46
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Posté par LIENARD NORBERT, mercredi 25 décembre 2019, 22:22
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Posté par Chalet Alain, mercredi 25 décembre 2019, 12:05
Plus de commentairesLe drame vient d'avoir laissé faire et d'avoir aidé des "rebelles" qui étaient pires que le régime. Puis toutes les influences étrangères et un déversement d'armes ont fait le reste. Aujourd'hui la population héberluée de cette dernière poche du califat meurt sous les bombes oui mais elle mourrait sous les islamistes à la place, c'est cela le pire. Ces milices ne veulent pas se rendre, ne veulent pas le bien des gens, elles se battront jusqu'au bout et essayeront d'entraîner le plus de morts avec elles. Songeons aussi que cette situation est la conséquence des victoires précédentes à avoir permis le départ des islamistes des autres villes jusqu'au jour où, dans le dernier réduit, il n'y a plus de fuite ou de départ. Ces gens paient donc les petits arrangements de la montée comme de la descente, sacrifiés sur l'autel des profits, des influences et des lâchetés. Bachar El-Assad n'est pas un saint mais il est curieux de voir un article fustiger un régime qui s'est finalement avéré moins pire que tout le reste. La critique est aisée mais que voulez-vous que le régime syrien fasse d'autre? Les laisser se réorganiser et mettre Idleb en coupe réglée comme ils l'ont fait ailleurs avec son cortège d'horreur? Les laisser se réarmer pour préparer de nouvelles offensives et relancer des kamikazes? Quels sont les choix? Les Occidentaux ont "lutté" pendant deux ans contre l'EI avec pour seul résultat son agrandissement et un régime presque aussi féroce que celui des Khmers rouges. A se demander si en fait, certains occidentaux ne paient pas des journalistes pour essayer de maintenir leurs intérêts et de manipuler l'opinion. Voici la guerre. Voici ce qui se passe quand on abat les tyrans de pays auquel on ne comprend rien. Depuis le départ, l'opposition était trop faible que pour survivre, Bachar se serait-il retiré que les islamistes auraient massacré la révolution que pour prendre le pouvoir, c'est cela la réalité. Je ne crois pas qu'il nous reste encore aucun droit de juger ou d'influer sur une situation où la culpabilité de la France, du Royaume-Uni, d'Israël, de la Turquie et des USA est étouffante. Soyons franc, il a été tenté de diviser ce pays avec des régions "autonomes" remplies de pétrole, un éventuel état-croupion vers lequel entasser la majorité des Syriens et d'offrir le reste à Israël et à la Turquie, si possible vidé de ses populations.
Elle vient d où cette photo?
A man evacuates a young bombing casualty after a reported air strike by regime forces and their allies in the jihadist-held Syrian town of Maaret Al-Noman in the southern Idlib province, on May 26, 2019. - Regime air strikes killed 12 civilians including four at a market today in a jihadist bastion in northwest Syria, a war monitor said. (Photo by Abdulaziz KETAZ / AFP)
Elle vient d où cette photo?
Nous avons raison de critiquer un tyran. Mais tout ce qui semble actuellement pouvoir le remplacer est encore pis. Ou encore plus pire, comme il paraît qu'on doit dire maintenant.