Accueil Monde États-Unis

Procédure de destitution de Donald Trump: John Bolton est prêt à témoigner

L’ancien conseiller américain à la sécurité nationale est considéré comme un personnage clé pour faire la lumière sur l’affaire ukrainienne.

Temps de lecture: 3 min

L’ancien conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale, John Bolton, a fait savoir lundi qu’il accepterait de témoigner lors du procès en destitution du président américain s’il recevait une injonction formelle du Sénat. « Si le Sénat adoptait une injonction pour obtenir mon témoignage, je serais prêt à témoigner », a-t-il fait savoir dans un communiqué publié sur son compte Twitter.

Limogé le 10 septembre en raison de désaccords avec Donald Trump, John Bolton intéresse beaucoup l’opposition démocrate à l’origine de la procédure de destitution contre le milliardaire républicain. Elle estime que l’ancien conseiller pourrait apporter des informations sur les pressions exercées par la Maison Blanche pour forcer l’Ukraine à enquêter sur l’un des rivaux du président, Joe Biden, et notamment sur le blocage d’une aide militaire de près de 400 millions de dollars.

Les Démocrates, qui contrôlent la Chambre des représentants, ont enquêté pendant près de trois mois sur ces pressions et ont finalement mis en accusation, le 18 décembre, Donald Trump pour « abus de pouvoir ».

Lors de ce vote historique, ils ont également retenu un chef d’« entrave à la bonne marche du Congrès » contre Donald Trump, notamment parce que la Maison Blanche a interdit aux conseillers du président de témoigner au Congrès. Il revient désormais au Sénat, contrôlé par les Républicains, de le juger mais l’ouverture du procès est l’objet d’un bras de fer politique : les élus démocrates de la Chambre refusent de transmettre l’acte d’accusation à leurs collègues du Sénat sans garantie d’un procès « juste ». Ils réclament notamment la convocation de quatre témoins, dont John Bolton.

51 voix sur 100 sénateurs seraient requises

Lors de leur enquête, les Démocrates avaient renoncé à le convoquer, ce dernier ayant fait savoir qu’il ne se présenterait pas devant les parlementaires avant que la justice ne dise si les conseillers présidentiels pouvaient outrepasser l’interdit de la Maison Blanche.

Un tribunal, saisi par un ancien collaborateur de M. Bolton, a finalement refermé le dossier sans trancher la semaine dernière. « En conséquence, alors que mon témoignage est à nouveau en question, j’ai décidé de résoudre cette question de mon mieux », écrit encore John Bolton en annonçant qu’il se plierait à une injonction.

À lire aussi «J’en ai marre de dessiner Donald Trump»: l’interview dessinée de Pierre Kroll

Il faudrait toutefois 51 voix sur 100 sénateurs pour qu’il soit convoqué, soit quatre défections dans les rangs républicains ce qui paraît difficile.

Lors du vote à la Chambre, tous les élus républicains ont voté contre la mise en accusation du président, le troisième de l’Histoire à vivre un tel « impeachment ». Et leur leader au Sénat Mitch McConnell ne fait pas mystère de son intention d’acquitter le président au plus vite.

À lire aussi Procédure de destitution de Trump: la vérité s’il(s) ment(ent). Plus que jamais

 

Le fil info

La Une Tous

Voir tout le Fil info

3 Commentaires

Aussi en USA

Voir plus d'articles

Le meilleur de l’actu

Inscrivez-vous aux newsletters

Je m'inscris

À la Une