Tueurs du Brabant: des centaines de personnes au profil suspect soumises à un prélèvement ADN
L’initiative vise des personnes dont l’identité est apparue à un moment ou l’autre dans le dossier sur des événements qui ont fait 28 victimes entre 1982 et 1985.

La juge d’instruction de Charleroi en charge du dossier des tueries du Brabant, Martine Michel, a invité plusieurs centaines de personnes au profil suspect à se soumettre à un prélèvement ADN, rapporte La Dernière Heure mercredi.
L’initiative, sans précédent, vise des personnes dont l’identité est apparue à un moment ou l’autre dans le dossier de plus de deux millions de pages sur des événements qui ont fait 28 victimes entre 1982 et 1985. « Plusieurs centaines » de personnes au profil suspect seront invitées à se soumettre à un prélèvement de salive par coton-tige, mais le parquet fédéral ne pouvait être plus précis quant au nombre exact.
« Un travail d’ampleur énorme »
Pour Eric Van Duyse et Eric Van der Sypte, porte-parole du parquet fédéral, la liste actuelle est d’ailleurs « provisoire, évolutive », et le nombre devrait donc augmenter. Les porte-parole évoquent un « travail d’ampleur énorme ». Celui-ci sera effectué « principalement » par l’INCC, l’Institut national de criminalistique et de criminologie.
Les vérifications concerneront aussi la prise des empreintes digitales et des analyses balistiques. « Nous avons des procédés de police scientifique que nous ne possédions pas par le passé », observent-ils. Les prélèvements d’ADN et d’empreintes digitales sont en cours depuis la fin de l’année passée, certaines personnes ont déjà donné les leurs, d’autres pas, car la loi belge ne permet pas le prélèvement sous contrainte.
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# Arnaud Devriès : la salive imprégnant un simple mégot de cigarette retrouvé sur une scène de crime (mégot prélevé de manière correcte pour éviter l'altération ou l'ajout d'un ADN étranger à l'auteur) pourrait aboutir à une identification positive avec l'ADN de l'un des suspects repris sur la liste. L'accroissement de la résolution de gold cases (affaires criminelles anciennes non résolues) doit beaucoup à l'évolution spectaculaires des techniques modernes d'analyse des traces indiciales.
Pour le comparer avec quoi ?
Sur un prélèvement éventuel par exemple de la peugeot volé à Watermael-Boitsfort, ou la Golf volé retrouvé dans le même coin avec les objets volés et retrouvés toujours dans la même commune...