L’éolien wallon aussi puissant qu’un réacteur nucléaire
C’est un symbole : le parc éolien wallon a franchi l’année dernière le cap du gigawatt de puissance installée.
Et le secteur ne veut pas s’arrêter là.

Il y a désormais 440 éoliennes au sud du pays, dont 45 qui ont commencé à tourner en 2019. Au compteur, le parc éolien wallon a ainsi franchi l’année dernière le cap du gigawatt de puissance installée. 1.036,1 mégawatts précisément, selon les derniers chiffres rassemblés par l’Apere, l’ASBL de promotion des énergies renouvelables.
Le chiffre est symbolique : c’est l’équivalent… d’un réacteur nucléaire.
Et Edora, la fédération des entreprises du secteur, croit en l’attractivité de la Wallonie pour l’industrie éolienne et souhaiterait renforcer encore le rythme de croissance. « Il y a 2.920MW de projets dans le pipeline, contre 1.850MW en 2017 », note Fawaz Al Bitar, directeur général d’Edora.
Mais les contraintes ne manquent pas : nombreux recours, critères de distance, coûts de raccordement au réseau, taxation communale… Parmi les demandées adressées à l’administration wallonne par la fédération : assurer une plus grande sécurisation juridique des permis en intégrant au maximum la jurisprudence du Conseil d’Etat « pour offrir le moins de prises possibles après la délivrance », explique Fawaz Al Bitar, qui s’inquiète toutefois de la division des compétences dans l’octroi des permis entre la ministre wallonne Céline Tellier (Ecolo, Environnement) et son collègue Willy Borsus (MR, Urbanisme), là où un seul ministre (CDH, Carlo Di Antonio) couvrait les deux volets sous la précédente législature.
Pour avancer, Edora demande au gouvernement wallon de traduire en actes les bonnes intentions affichées dans la déclaration de politique régionale, de sorte à transformer le bon résultat « conjoncturel » de 2019 en une « reprise structurelle ».
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
Avec les voitures électriques on ne roule pas quand il n'y a pas de vent
La puissance d’un réacteur nucléaire, 26 % du temps ! Prière d’être factuel svp Regardez plutôt ce qui se passe quand il n’y a pas beaucoup de vent https://www.electricitymap.org/?wind=false&solar=false&page=country&remote=true&countryCode=BE
Tout à fait d'accord avec vous. Un autre élément est le minima mesuré qui détermine la puissance des installations de substitution à prévoir par vents nuls ou très faible (charbon, gaz, nucléaire, etc...). Il faut aussi savoir que l'affirmation qu'il y a toujours du vent quelque part est loin d'être vérifiée; s'il n'y a pas une bonne dépression sur l'Atlantique c'est faible partout. Mais tout cela ce n'est pas compréhensible par un journaliste ou alors ce n'est pas politiquement correct de l'expliquer ! Nous subissons un intégrisme écologique où seule la "bonne parole" est acceptable.