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Carte blanche: «Des solutions pour sortir les négociations fédérales de l’impasse? En voilà cinq»

L’écrivain et archéologue belge David Van Reybrouck est le fondateur du G1000. Son essai « Contre les élections » a été traduit en plus de vingt langues. Il conseille le président Macron sur le renouvellement de la démocratie.

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Temps de lecture: 7 min

Et Voilà.

Cinquante jours déjà. C’est tout ce temps qu’ont pris – avant d’être déchargés de leur mission d’informateurs ce vendredi soir – Joachim Coens et Georges Louis Bouchez pour mettre un gouvernement sur pied, après les tentatives de Johan Vande Lanotte et Didier Reynders, Geert Bourgeois et Rudy Demotte, et Paul Magnette. Cela ne veut pas réussir. Les deux plus grands partis du pays ne sont pas seulement très différents idéologiquement, ils sont aussi l’otage de leurs extrêmes. La N-VA ne peut pas beaucoup bouger vers le centre en raison du succès du Vlaams Belang, et la même chose se vérifie pour le PS, coincé sur sa gauche par le PTB. Les deux joueurs principaux sont la proie de forces qui les éloignent du centre, alors que la formation d’un gouvernement est un processus qui recherche le centre.

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10 Commentaires

  • Posté par Eric Lambot, lundi 3 février 2020, 10:33

    Dans les commentaires de cet article (que je trouve très intéressant) tout le monde critique et ne propose rien. Pourtant la situation politique est bloquée et il faut penser "out of the box". Mais déjà comme je parle anglais, c'est déjà trop pour certaines personnes de la Belgique de papa. Il faudrait se réveiller un peu, non ? Pour ceux qui souhaitent la scission du pays c'est comme le Brexit, les conséquences sont inconnues mais les perspectives ne sont surement pas bonnes. Personne n'a rien à gagner à vivre seul dans un monde globalisé

  • Posté par Pasque Roger, dimanche 2 février 2020, 19:45

    @ Van Obberghem Paul Je me permets de vous interpeller non sur vos opinions qui sont légitimes et que je respecte même si elles me semblent datées mais sur votre curieuse répulsion ( curieuse car je vous crois profondément démocrate ) à l’égard d’un nouveau tour électoral dont les résultats potentiels ne semblent pas correspondre à votre idéal démocratique qui ne tient apparemment guère à s‘embarrasser d’opinions par trop tranchées. Outre le fait que vous semblez accorder trop d’importance à des sondages dont l’interprétation est parfois faisandée, je m’étonne tout de même de votre inclination à vous mettre la tête dans le sable pour ne pas devoir admettre qu’une page est en train de se tourner. C’est-à-dire que, à mon humble avis, dans 6 mois, dans un an ou dans 5 ans voire 10, la Belgique en tant qu’état fédéral aura fini d’exister.

  • Posté par Bernard Robert, dimanche 2 février 2020, 17:19

    Cher David Van Reybrouck, je vous lis toujours avec curiosité (et, au fil du temps, je dois le dire, avec moins d'intérêt), car la pensée divergente est souvent stimulante. Mais cette fois, je suis étonné de vos prescriptions "léopoldiennes" sinon "balduiniennes" (on se souvient en effet du coup d'état avorté d'après l'indépendance congolaise), mais les considérer conformes à la Constitution comme vous l'écrivez, c'est ne considérer que la lettre en évacuant l'esprit. Et je m'étonne encore plus de ne pas vous voir évoquer la seule issue démocratique qui s'impose après ces mois de crise politique : le retour aux urnes au niveau fédéral.

  • Posté par Van Obberghen Paul, dimanche 2 février 2020, 17:51

    Le titre du livre de David Van Reybrouck répond à votre question : "Contre les élections (pour la démocratie)". Il y a peu de chance qu'il soutienne cette option comme souhaitable. Presque, tout le monde est d'accord pour dire qu'un retour aux urnes serait catastrophique parce qu'il favoriserait les extrêmes et ne feraient rien d'autres que de rendre les choses encore plus compliquées, voir ingérables. Le retour aux urnes est la pire des choses qui pourrait arriver aujourd'hui, sauf si on est proche du PTB ou du Belang. Les verts seraient certainement aussi gagnants dans cette histoire, mais je ne vois pas qu'ils soient parties de la solution, de part leur dogmatisme essentiellement. Non, vraiment, tout mais surtout pas de nouvelles élections.

  • Posté par Pasque Roger, dimanche 2 février 2020, 17:08

    Déjà le fait qu’il conseille Macron ne me le rend pas des plus crédibles. Il rêve sans doute d’un système où un parti qui fait à peine 25 % de voix au premier tour se voit crédité au deuxième de 3/4 des élus, ce qui lui permet de gouverner avec une opposition réduite à la portion congrue et condamnée de se livrer à la surenchère verbale pour se faire entendre et de ce fait démolir par des médias à la quasi solde du pouvoir en place ou en tout cas défendant les mêmes intérêts de société. Le problème : il n’y a aucune possibilité de mettre en place un tel système en Belgique coupée en deux communautés aux intérêts divergents , on n’y peut rien, c’est le fruit de l’histoire. Manque donc une sixième solution : chacun reprend ses billes et vogue vers les horizons qui lui sont les plus appropriés. Cela suppose de prendre enfin en compte la difficulté croissante de générer un gouvernement en Belgique et d’en tirer les conclusions qui s’imposent : la Flandre vote pour des partis indépendantistes , il faut se résigner à en prendre acte et à entériner la fin d’un état dont il ne faut pas oublier qu’il fut créé de toute pièce pour servir d’état tampon.

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