Le premier navire avec du matériel militaire US est arrivé à Anvers (vidéo)
Ce lundi, le port d’Anvers a donné le coup d’envoi aux préparatifs du plus grand exercice visant à tester l’acheminement de renforts militaires en Europe dans le contexte de l’Otan.

Le port d’Anvers a donné lundi le coup d’envoi aux préparatifs du plus grand exercice mené en Europe par les forces américaines en 25 ans et qui vise à tester l’acheminement de renforts militaires en Europe dans le contexte de l’Otan.
Cet exercice, baptisé Defender 2020 (DEF 20), rassemblera en avril et mai prochains 37.000 soldats originaires des Etats-Unis et des 18 pays alliés. 20.000 militaires seront déployés à partir des Etats-Unis et rejoindront 9.000 GI’s basés en Europe. Il nécessitera l’acheminement de quelque 20.000 pièces d’équipement depuis les Etats-Unis vers plusieurs ports européens, dont Anvers, selon le Pentagone.
Le premier navire à acheminer du matériel militaire, l’Eddystone London, battant pavillon britannique, a accosté en matinée à l’Antwerp Euroterminal de Beveren, dans la partie occidentale du port. Il transporte quelque 200 pièces d’équipements, dont 150 véhicules, a constaté un correspondant de l’agence Belga.
L’armée belge ne participera pas directement à Defender 2020. Mais l’état-major de la Défense participe à la planification opérationnelle, en étroite collaboration avec les autres SPF (Services publics fédéraux) – Mobilité et Douanes notamment –, en coordonnant le déploiement de divers services qui aideront les Américains au débarquement et aux mouvements vers leurs destinations finales.
Une zone du port a été déclarée zone militaire temporaire, dont la taille variera de 20.000 à 125.000 m2 au cours des quatre prochains mois, en fonction des mouvements de l’armée américaine. Au total, cinq navires américains sont attendus et deux Britanniques, pour acheminer 3.000 véhicules. Anvers verra aussi transiter 6.000 militaires dans le cadre de l’exercice (de son vrai nom « Dynamic Employment of Forces to Europe for NATO Deterrence and Enhanced Readiness »).
« Avec cet exercice, l’armée américaine démontre comment elle peut se préparer pour aider à protéger la stabilité en Europe », a commenté le commandant militaire de la province d’Anvers, le colonel Paul Haccuria, présent dans le port. Selon lui, les autres pays participant testeront leur propre capacité à accueillir une opération terrestre.
Les destinations finales des troupes – l’équivalent d’une division – sont essentiellement l’Allemagne et la Pologne. Selon le ministre de la Défense, Philippe Goffin (MR), « le plus grand défi » est de sortir les quelque 140 colonnes du port d’Anvers « sans trop impacter la circulation ».
Ce qui se fera de nuit pour réduire les nuisances pour le port et le trafic routier. Les civils ne remarqueront pas grand-chose à moins qu’ils ne se déplacent de nuit, a souligné le commandant de province.
L’armée belge intervient dans le cadre du support de la nation hôte (en anglais « Host Nation Support », HNS) accordé par la Belgique à son allié américain, a ajouté le colonel Haccuria.
La Belgique est responsable de la protection des troupes américaines, du soutien médical, du ravitaillement en carburant et dans l’accompagnement des convois.
Les GI’s séjourneront ainsi brièvement dans les installations du 29e bataillon logistique à Grobbendonk (province d’Anvers), qui accueillera aussi quelque 250 militaires américains et une cinquantaine de Britanniques durant la durée de l’exercice.
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