Le budget aboie, la caravane passe
Selon le Bureau du Plan, le déficit public belge devrait atteindre 2,5 % du PIB, soit 12,4 milliards d’euros au terme de l’année courante.


On aura décidément tout essayé. Après le va-tout « Koen Geens » lancé par le Roi dans l’arène à l’insu du plein gré de son parti, voilà le budget qui s’en mêle et devrait afficher un déficit de 12,4 milliards au terme de l’année courante. C’est du moins ce qu’on peut déduire du budget économique établi par le Bureau du Plan.
Crêpages de chignon
Certains espéraient depuis plusieurs jours que la publication du chiffre servirait d’électrochoc pour former un gouvernement : le déficit s’enflamme, que diable, il faut serrer les rangs et passer aux actes ! Pas sûr que ça marche pourtant. Car ce jeudi, dès l’annonce du chiffre fatidique, les crêpages de chignon ont repris de plus belle.
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"Si jamais nos hommes politiques se mettaient à tenir leurs promesses, il leur faudrait le budget des Etats-Unis !" (Coluche).
Et, payer des gens à ne rien faire sinon à en faire le moins possible dans le cadre de l'impérissable compromis labellisé "affaires courantes" par l'aristocratie stato-financière ne va pas arranger la stabilisation des comptes. Et en matière d'enfumage, les caciques du Pouvoir adorent brandir les déficits.
Privatisation des bénéfices, socialisation des pertes, c'est quoi? L'état qui est en déficit, les entreprises qui font du bénef. Les riches toujours plus riches , les pauvres toujours plus pauvres. C'est bien la politique néo-libérale qui en est la cause ou pas.
En politique, c'est le fourvoiement permanent et la trahison qui ont généré le désintérêt croissant des électeurs excédés par ces tartuferies. Les partis - quels qu'ils soient - sont devenus des coteries vibrantes, encombrées de pèlerins en transit qui se tissent une carrière de postures, d’impostures, d’erreurs majeures, et d’allégeances douteuses.
Le budget d'un état ce sont des recettes par la fiscalité d'un côté, des dépenses publiques de l'autre. Et rien d'autre. Il n'y a pas de miracle dans l'équilibre budgétaire quoi que prétendent certains, si on charge ou décharge un plateau il faut décharger ou charger l'autre. Les grandes entreprises (pas les petites) ne paient pas leur juste part fiscale, c'est vrai. Mais elles jouent en division internationale et si les politiques nationales ne leur plaisent pas elle vont voir ailleurs sans états d'âme. On peut crier à l'injustice tant qu'on veut, c'est le monde qui fonctionne ainsi en libre concurrence. Les yakafaucons populistes vendent des mirages, il n'y a rien au bout.