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« Brûler du cash », derrière l’écran de fumée

Pour brûler les étapes, une start-up « brûle souvent du cash ». Mais pour éviter de mourir à petit feu, mieux vaut saisir la portée de ce jargon entrepreneurial.
Temps de lecture: 3 min

Il n’y a pas de fumée sans feu : une start-up qui brûle du cash consomme plus de ressources financières qu’elle n’en produit. Bref, elle perd de l’argent. En effet, le cash burn représente les sommes dépensées pour assurer la continuité des activités. En d’autres mots, sa consommation mensuelle de liquidités. Plus concrètement encore ? L’argent qui s’envole chaque mois de son compte bancaire pour compenser l’absence ou l’insuffisance de rentrées. Mais ce phénomène n’est pas l’apanage des start-up. Tesla, par exemple, le fleuron d’Elon Musk, continue de consumer de l’argent au rythme effréné de 7.430 $ par minute. Même « incendie » chez Uber, qui n’a pourtant plus rien d’une start-up mais ne génère toujours pas de bénéfices. Mais revenons aux jeunes pousses : pourquoi les associe-t-on à des machines à brûler du cash ?

Dépenser pour gagner… un jour !

Une start-up est par essence un projet incertain. Un pari risqué. Une fuite en avant, dans l’espoir de trouver un produit ou un service innovant. Pendant ce temps, il faut payer un loyer, des marchandises, des salaires ou un développement informatique. Résumons : pas ou peu de revenus, mais des frais à couvrir. C’est le premier défi de l’entrepreneur : tenir le coup pendant cette période… indéterminée. Mais ce n’est pas tout : après cette phase de recherche, le contre-la-montre s’accélère. Il faut grandir vite, conquérir des clients et générer des revenus. Une course à la croissance, souvent synonyme de pertes accumulées. C’est logique, mais combien de temps durera cette traversée du désert, jusqu’au jour fatidique où la start-up sera rentable? La lumière au bout du tunnel peut prendre des années à se manifester. Et en attendant, il faut du cash… « brûler du cash » pour continuer à avancer.

Lever des fonds, miroir aux alouettes ?

Cash is king, dit-on souvent. Et pour cause, une start-up ne vit pas que de belles idées, d’amour et d’eau fraiche. Il faut des fonds. C’est là qu’entrent en scène les investisseurs de tous bords. Mais une start-up peut lever des millions et finir par « brûler la maison », comme cela s’est produit pour Take It Easy. Pourquoi ? Parce qu’elle ne parvient pas à maîtriser ses coûts ou à générer suffisamment de rentrées. Voire les deux. Les millions levés finissent donc par partir en fumée… Et lorsque les caisses sont vides, soit l’entrepreneur convainc les pourvoyeurs de fonds de remettre le couvert, soit il ne lui reste que les braises de sa start-up pour pleurer. Ce n’est donc pas un hasard si les investisseurs potentiels s’intéressent de près au « burn rate » de la jeune pousse, à savoir l’indicateur de la vitesse à laquelle elle perd de l’argent ou, autrement dit, le nombre de mois qu’elle peut encore tenir à ce rythme... Brûler du cash, sans se brûler les ailes, voilà le défi.

 

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