Le super job, job du futur ?

L'étude « Tendances RH 2019 » du cabinet Deloitte explique comment la mutation et la digitalisation du monde du travail s'opèrent au grand dam des départements des ressources humaines. Trois grands facteurs sont à l'œuvre : les technologies, la mondialisation et la démographie. La cadence et l'ampleur de cette transformation sont inédites. Ainsi, la durée de vie de nos compétences professionnelles est passée, depuis les années 80, de 30 à 5 ans seulement.
Une nouvelle relation
Cette pression sur les compétences a conduit les entreprises à une prise de conscience : il faut former en interne, coûte que coûte, et sans relâche. Lorsque les compétences ne sont pas disponibles immédiatement, il faut alors aller les chercher ailleurs. 30 % des employeurs le font déjà, mais c'est encore trop peu, souligne l’étude.
Les besoins sont tels qu'il suffit de regarder outre-Atlantique pour deviner ce qui nous attend. Aux Etats-Unis, entre 2005 et 2015, 94 % des créations de postes sont issues de ce que Deloitte appelle un « emploi alternatif », à savoir une relation de travailleur indépendant (« contractor » en anglais). Traduction : nous entrons dans un cycle où la relation patron/employé se transforme en client/fournisseur.
La machine, meilleur allié de votre « super job »
La transformation des métiers et le renouvellement des compétences sont essentiels pour décrocher ce que Deloitte qualifie de "super jobs". Ces profils nouveaux convergent autour d'un domaine de compétences très recherché, que l’anglais nomme « automation ». 75 % des entreprises prévoient ainsi que l'automatisation va nécessiter un besoin accru en formation et en expertise des collaborateurs, dans un horizon de 3 ans à peine.
Ces emplois naissent de la maîtrise des outils traditionnels et des possibilités de l’automatisation, via l'intelligence artificielle et les big data. Débarrassé des tâches répétitives, qui sont mieux maîtrisées par la machine que par l'humain, le détenteur d'un « super job » travaille plus rapidement et, surtout, à des tâches plus gratifiantes.
Les 3 R : rénover, renouveler, réinventer
L'importance d'avoir recours aux compétences externes
Philippe Burger, associé responsable capital humain chez Deloitte, a couru les interviews ces dernières semaines, pour expliquer en quoi les compétences externes sont aujourd'hui nécessaires pour gagner en flexibilité, faute de pouvoir former assez rapidement.
Au cours de sa carrière, chaque travailleur devrait en effet pouvoir se réinventer 7 à 8 fois pour rester en ligne avec les attentes du marché. En clair : pour rester à la page vu les changements engendrés par l'automatisation, la data et l'intelligence artificielle.
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